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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:55

Les écologistes expriment leur joie et leur profonde satisfaction à l’annonce de l’adoption définitive de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.

    Fiers d’avoir initié, dès 2004 à Bègles, puis activement participé à cette avancée de l’égalité des droits, les écologistes ont aussi pleinement conscience de vivre un moment historique. En rejoignant les treize pays dans le monde – dont huit Etats européens – qui ont ouvert aux couples homosexuels le droit au mariage, la France ouvre un droit majeur à celles et ceux de ses citoyens qui en étaient jusque là écartés, en ne retirant par là aucun droit à aucun-e autre.

    Mobilisé-e-s en faveur de l’égalité des droits, les parlementaires écologistes ont unanimement voté ce texte à toutes ses lectures, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, et ont défendu des amendements sur des aspects essentiels, notamment sur les mariages des couples de même sexe à l’étranger et l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes.

   En ces heures où les mouvements d’opposition au mariage pour tous sont tentés de radicaliser leur combat et sombrer dans  la haine et l’abjection ; au terme aussi de débats parlementaires où l’opposition de droite a paru, de dérapage en dérapage, abdiquer sa propre dignité républicaine, Europe Ecologie Les Verts rappelle que les français restent très majoritairement favorables à l’adoption de la loi Taubira.

Nous n’oublions pas  les personnes LGBT qui subissent des violences homophobes et transphobes allant jusqu’à la peine de mort dans certains Etats. Nous poursuivrons notre engagement pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité et une dépsychiatrisation de la transidentité.

   Si nous nous réjouissons, nous n’oublions pas que le combat contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie est encore loin d’être gagné, les dernières semaines l’ont hélas de nouveau démontré. Les écologistes s’engagent à poursuivre ce combat sans faiblir aux cotés des associations.

Ce soir, la loi a rompu une injustice, et consacré une égalité plus grande entre les citoyens. C’est une satisfaction pour les écologistes, et bien davantage une conquête inaliénable pour tous et toutes.

Pascal DURAND, Secrétaire national
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN,
Porte-parole

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 17:22

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Le préfet du Loir et Cher a autorisé la construction, sur la commune d'Avaray, d'une nouvelle école à moins de 2 km de la centrale nucléaire de Saint Laurent Nouan.

 Depuis la circulaire du 17 février 2010 du ministère de l'écologie, qui recommande une limitation stricte des activités sensibles à l'intérieur d'une zone de danger immédiat, et après les évaluations de sûreté post-Fukushima, c'est une des premières fois que l’État permet la réalisation d'un projet de cette nature.

    Construire là une école, c'est prendre un risque en connaissance de cause, et le faire prendre aussi à des enfants, y compris en cas de fuites de produits radioactifs -ce qui est hélas possible dans cette centrale vieillissante.

 

   Si la demande des familles d'une école proche du domicile est légitime, il est difficile d'admettre que la question de la proximité supplante celle de la sécurité. Il est possible d'obtenir de vraies conditions de sécurité en construisant cette nouvelle école en dehors du périmètre, ou en envisageant un regroupement scolaire avec une commune proche, située en dehors de cette zone. Le surcoût d'un déplacement du projet peut être pris en charge par l’État qui sait trouver l'argent quand la volonté politique est là.

   La question de l'école d'Avaray soulève un problème plus large, celui de l'urbanisation autour des installations à risque nucléaire. Les plans de préventions des risques naturels sont pris très au sérieux par les communes et par l’État.Il est aujourd'hui impossible de construire une maison en zone inondable, dans une zone de glissement de terrain,... et cela nous semble à tous tout à fait normal. Par contre, il est possible de construire une école à moins de 2 km d'une centrale nucléaire.

  Encore une fois, le meilleur moyen d'apporter confort et sécurité aux enfants de Lestiou et d'Avaray, de Courbouzon, de Mer, de Beaugency, de Blois... c'est d'envisager dès aujourd'hui l'arrêt de la centrale de Saint Laurent, l'une des plus anciennes du parc français, le site qui a connu les deux plus graves accidents recensés à ce jour sur le territoire national.

 

SDN 41, ATTAC 41, EELV 41, NPA 41, Parti de Gauche 41.

 

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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 22:46

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Les négociations autour de la réforme de la politique agricole commune (PAC) seront bouclées lors du premier semestre 2013. La PAC reste l'un des principaux postes de dépense de l'Union Européenne, les mois à venir sont donc cruciaux pour l’agriculture française et européenne.
Malheureusement, les propositions initiales discutées sont en train d’être vues au rabais. Loin du changement de cap soutenu par les euro-députés écologistes
, conservateurs et socialistes européens campent sur des positions inchangées depuis des décennies, qui empêchent notamment un rééquilibrage des aides. La position de la France dans ces négociations ne peut se limiter à la défense de la « dotation identique » (Stéphane Le Foll). Car plaider « pour le  verdissement de la PAC » (François Hollande), c'est aussi remettre en question le modèle productiviste en place.

 

La PAC actuelle favorise une surenchère financièrement intenable pour les exploitants et écologiquement destructrice. Des exploitations toujours plus grosses et plus dépendantes de l'importation d'énergie fossiles et de protéines, consomment des engrais chimiques et des pesticides, détruisent la biodiversité et suppriment des emplois. De plus, en abaissant le coût de production artificiellement par les subventions, la PAC encourage les exportations qui ruinent les agricultures vivrières des pays du sud.

Nous voulons au contraire une politique agricole qui répond aux enjeux de notre ère : soutien de l'emploi, des circuits courts, protection des ressources, de la santé et de la biodiversité dans le cadre d'un rééquilibrage des rapports Nord/Sud.

 

A Bruxelles, la France doit par conséquent porter des propositions en ce sens :

  • Une PAC plus juste doit être plus redistributive et non permettre que 20 % des exploitations captent 80% des subventions européennes. EELV revendique le plafonnement des aides à 100.000 euros af

     

    in de débloquer jusqu’à 7 milliards pour maintenir et créer plus d’exploitations et d'emplois tout en encourageant les pratiques agro-écologiques.

  • Une PAC plus verte doit endiguer la monoculture céréalière et l’importation de soja OGM pour nourrir les animaux. Pour protéger nos ressources (biodiversité, eau, sols) notre santé et notre environnement, la PAC doit encourager la rotation des cultures, l’extension des légumineuses, et assurer l’autonomie des systèmes fourragers, tout en contribuant à la réduction des intrants et des Gaz à Effet de Serre.

 

Ce modèle agricole que nous souhaitons se situe donc à l'opposé des pires exemples présents aussi dans notre région : fermeture des captages d'eau en Beauce, disparition de fermes au profits de grosses exploitations, sans oublier le soutien aux OGM et aux agrocarburants de Sofiprotéol et de son pr

 

ésident.

Pour Europe Ecologie - les Verts, Les 100 euros par an versés par chaque citoyen européen pour les subventions agricoles de l’Union Européenne doivent défendre une agriculture créatrice d'emplois, protéger la production agricole de la spéculation et permettre la production d’une alimentation saine.



Pour Europe Ecologie Les Verts Centre,



François Thiollet, Porte-parole Sandra Renda, porte-parole

Michèle Rivet, Vice-présidente « Projets de développement rural » au conseil régional du Centre

Saadika Harchi, déléguée nationale « alimentation »

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3 juillet 2012 2 03 /07 /juillet /2012 08:17
Communiqué de presse du 2 juillet 2012
ASTRID est un programme de recherche-développement financé au CEA sur le budget des « investissements d'avenir ». Il vise à développer un avant projet détaillé d'un prototype de 600 MW de surgénérateur refroidi au sodium liquide présenté comme nucléaire du futur ou « génération IV ». Une sorte de « superphenix ++ » dont on nous promet que ce coup ci il pourrait marcher mais pas avant 2040 voire 2050. Forcement, entre temps il faut justifier les EPR et la prolongation des centrales existantes.
 
Une convention du 9 septembre 2010 entre l'Etat et le CEA encadre l'enveloppe de 651.6 millions attribuée au CEA par la LFR 2010. on y lit qu'il faudra 7 ans pour aboutir à l'avant-projet détaillé avec 3 étapes :
2010-2012 : 198.1 millions Tranche 1 dite phase 1 de l'avant projet sommaire (AVP1)
2013-2014 : 210.4 millions phase Tranche 2 dite phase 2 de l'avant projet sommaire (AVP2)
2015-2017 : 243.1 millions Tranche 3 dite de l'avant projet détaillé (APD)

Cette convention précise que le CEA devra, avant fin 2012 « augmenter les cofinancements privés sur le programme »,  ce qui explique probablement l'annonce d'un partenariat avec Bouygues il y a quelques jours. La convention précise même que 20 à 30% de partenaires sont nécessaires.
Les surgénérateurs (Phénix, Superphénix, Astrid) sont consubstantiels du mythe nucléaire français. C'est en son nom qu'est "justifiée" la poursuite des activités les plus dangereuses de la filière : extraction et stockage du plutonium à La Hague. C'est en son nom qu'on "oublie" de comptabiliser une grande partie des déchets nucléaires, et de provisionner le financement de leur traitement, puisqu'ils seraient supposés devenir à terme des combustibles.
On est tout de même en droit de se demander pourquoi il faut encore autant de temps et de moyens de recherche - 650 millions - pour laver l'affront de Superphénix et les échecs de tous les projets de surgénérateurs lancés dans le monde depuis les années 70. L'Allemagne a d'ailleurs transformé le sien en parc d'attraction.
Il est encore temps de s'épargner une fuite en avant grotesque en renonçant aux phases 2 et 3, et donc en économisant plus de 450 millions d'euros. Il faut parfois savoir dire stop aux obsessions.
A titre de comparaison, le photovoltaïque -technologie à l'énorme potentiel et dont la pleine maturité économique est attendue avant 2020-, a bénéficié d'un soutien de recherche publique de 47 millions d'euros entre 2005 et 2010. Soit dix fois moins que ce qui est projeté dans les cinq ans qui viennent pour le seul projet ASTRID. Paul-renouvelable est toujours déshabillé par Pierre-nucléaire. En France, il y a des choses qui semblent ne pas vouloir changer.

EELV demande à Mesdames Fioraso et Batho de ne pas initier le projet ASTRID et de réorienter en conséquence les 450 millions d'euros ainsi libérés vers les recherches nécessaires à la transition énergétique, et d'a minima le suspendre d'ici la nouvelle loi d'orientation sur l'énergie issue du débat national annoncé à l'automne.


                                                                          Elise Lowy, Jean-Philippe Magnen,
                                                                             Porte-paroles

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 10:25

Les États parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents contre leur gré, à moins que les autorités compétentes ne décident  (...)  que cette séparation est nécessaire dans intérêt supérieur de l'enfant.                                                                                                                            Article 9 de la convention internationale des droits de l'enfant, 1989


Dans une note de service début août, le préfet désigne les «
Reconduites d’étrangers en situation irrégulière » comme l’« objectif prioritaire du second semestre de l’année 2011 », « conformément aux exigences du ministre de l'Intérieur ».

La famille Gogitidze, d'origine géorgienne, vit à Blois depuis juillet 2004. Elle a même possédé une carte de séjour pour trois mois en 2010. Depuis leur arrivée, ils ont été accompagnés par les services sociaux et des bénévoles, et se sont conformés aux demandes faites par les autorités. La mère a appris le français, et leur quatre enfants, de 6, 5 et 3 ans sont nés à Blois, les deux plus grands sont scolarisés.

Le mardi 30 août, à quelques jours de la rentrée des classes, cette famille est brutalement interpelée par la police : expulsés de leur logement, le père est conduit au commissariat. La mère, accompagnée par la police, est sommée d'aller chercher ses deux plus grands enfants. Ceux-ci participent alors à des activités d'animation de la ville. Ils doivent les interrompre en milieu de matinée, sous les yeux choqués du personnel municipal impuissant. La famille est rassemblée au commissariat de Blois. Les autorités prennent alors une décision choquante autant qu'inacceptable, et séparent cette famille : les enfants sont pris en charge par l'UPAS, et sont placés dans deux familles d'accueil. Gardé quelques heures au commissariat, le père est relâché, dans la rue, sans qu'on lui donne aucune indication sur le lieu où se trouvent sa femme ou ses enfants. La mère est envoyée en centre de rétention administratif à Paris. Grâce au travail de son avocat et au soutien du collectif de défense des sans papiers, elle est libérée vendredi en fin de matinée sur décision du juge des libertés, alors qu'elle était en route vers l'aéroport.

Elle est de retour à Blois dans la journée, sans logement, et se met à la recherche de ses enfants. Elle parvient à les avoir au téléphone dans la soirée, mais ceux-ci doivent rester dans leur famille d'accueil. Les parents sont convoqués au tribunal le mercredi 7, pour statuer sur le devenir des enfants, charge aux parents de fournir la preuve d'un logement.


Cette famille, qui vit parmi nous depuis maintenant 7 ans, représente-t-elle une menace pour la société ? Ces enfants n'ont-ils pas le droit à leur famille, à l'école, et à toutes les conditions qui pourront leur permettre de vivre tranquillement en France ? Mais peut-être que notre gouvernement considère t-il qu'il faut leur supprimer ce droit ?

Le préfet en tout cas n'hésite pas à faire appliquer les directives du Ministère de l'Intérieur .


Le collectif de soutien aux sans papiers et RESF 41 appellent tous ceux qui le peuvent à se rassembler mercredi 7 septembre à partir de 17h30 place de la République pour soutenir cette famille et montrer notre indignation aux autorités.

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 11:43

Communiqué d'Europe Ecologie Les Verts du Loir etCher du 21 août 2011 (non publié dans la NR).

Dans un note de service de la direction départementale de la sécurité publique (DDSP) du Loir et Cher, publié par lesinrockuptibles.com (2/08/2011), le préfet désigne les « Reconduites d’étrangers en situation irrégulière » comme l’« objectif prioritaire du second semestre de l’année 2011 », conformément aux « exigences » du ministre de l'Intérieur. Ce faisant, la préfecture s’affirme comme l’exécutant des basses oeuvres de la politique migratoire du gouvernement qui exige de tous les rouages de l’Etat qu’ils participent à la traque aux sans-papiers

Depuis 2002 et son passage au ministère de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy utilise l'immigration comme faire-valoir. Parce qu’expulser est techniquement possible, il suffirait de se donner des objectifs d'expulsions chiffrés, et d’appeler efficacité le fait de les tenir. Les autorités reconnaissent toutefois qu’elles ne pourront pas par ce biais mettre un terme à la présence d’étrangers irréguliers sur le territoire français. La détermination de ces quotas semble donc plus dépendante de la capacité supposée de l’administration à faire du chiffre que de la volonté de faire disparaître un tel phénomène.

Il n’existe cependant aucune statistique fiable sur le nombre d’étrangers en situation irrégulière en France, et encore moins pour chaque département. Depuis 2005, les objectifs d’expulsions augmentent (de 20 000 à 30 000) alors que le gouvernement assure - sans en apporter la moindre preuve - que le nombre de sans-papiers en France diminue.

Conséquence absurde de cette logique du chiffre, l'expulsion de sans-papiers devient en Loir et Cher LA priorité de la politique de sécurité publique pour les six prochain mois. Ce qui signifie pour la police que son rôle plus important va être de traquer des familles, d'enfermer des étranger dont le seul crime est de souhaiter vivre en France. Ces populations sont-elle à ce point dangereuses pour notre société qu'un préfet fasse passer au second plan les autres missions de la sécurité publique ?

La politique d’immigration aujourd’hui menée n’est pas seulement violente et cruelle pour les immigrés qui la subissent, et qui vivent pour la plupart dans des situations misérables, elle est absurde et dégradante pour ceux qui en sont les exécutants.

Europe Ecologie - Les Verts du Loir et Cher interpelle solennellement M Le Préfét du Loir-et-Cher sur les conséquences inévitablement dramatiques de cette politique du chiffre et réaffirme qu'une politique responsable doit se fonder sur le droit à la mobilité et la protection des droits fondamentaux des migrants. Cette approche est réaliste autant que souhaitable, aussi bien pour les sociétés d'accueil et d'origine que pour les migrants eux-mêmes.

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4 juillet 2011 1 04 /07 /juillet /2011 10:44

 

  Mercredi 29 juin, les élus du Loir et Cher, tous mandats confondus, ont trouvé dans leur boîte aux lettres un exemplaire de la Nouvelle République généreusement offert par le Conseil Général.On pourrait saluer l'initiative permettant à un large public d'accéder à la lecture du quotidien départemental, mais ce qu'on trouve n'est pas seulement la NR du jour, c'est un supplément de 12 pages à la gloire de Maurice Leroy et de son Conseil Général.

 

Que le ministre-président fasse régulièrement sa communication, au travers de Loir et Cher Info ou en achetant aux médias quelques encarts publicitaires n'est pas un problème en soit. Mais quand est publié un supplément certifié NR entièrement consacré à la propagande de l'exécutif du Conseil Général, on est en droit de se poser la question de l'indépendance de la presse quotidienne régionale en Loir et Cher.

 

Le terme de propagande peut sembler excessif mais, dans les articles écrits par des journalistes du quotidien, dont la directrice départementale, aucune critique, aucune mise à distance, aucune comparaison avec d'autres départements, uniquement de la publi-information jusque dans des questions à sens unique du style « Vous êtes aujourd'hui ministre et président du conseil régional. En quoi cette double casquette est-elle un atout pour le département et son avenir ? ». Des témoignages enthousiastes et pas une ligne pour recueillir une opinion divergente. Dans le Loir et Cher Info, les élus d'opposition ont, au moins, droit à une tribune.

 

De plus, aucune information sur le statut de ce supplément dans le corps du journal, ce qui laisse de nombreuses questions en suspens : est-ce une initiative du journal ou une commande politique ? S'il s'agit d'une commande du Conseil Général, combien coûte-t-elle aux contribuables du Loir et Cher ? Combien coûte l'envoi de ce journal aux élus du département ? Est-ce que ce coût est compris dans le budget du Conseil Général ou dans les dépenses de campagne du candidat Leroy pour les prochaines sénatoriales ?

 

La place grandissante de la publicité institutionnelle dans les médias locaux et nationaux est un problème pour notre démocratie, dont un des piliers fondamentaux reste l'indépendance politique et financière des médias par rapport aux puissants. La publi-information politique nuit non seulement à la crédibilité des médias qui les diffusent, mais aussi à celles des politiques qui les commandent.

 

François Thiollet, conseiller municipal de Blois.

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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 15:53

 

 

http://www.eelv.fr/typo3temp/pics/d50b0c74e4.jpg

 

communiqué de presse du 4 avril 2011, à l'occasion de la réunion de la commission locale d'information de la centrale de Saint Laurent

 

   Alors que nous nous apprêtions à commémorer le vingt-cinquième anniversaire de Tchernobyl, et que l'opinion publique mondiale semblait oublier peu à peu cette catastrophe, le séisme

 

du Japon a remis en lumière le risque

 

technologique majeur que représente l'énergie nucléaire. Ce drame apporte une fois de plus, une fois de trop, la malheureuse démonstration que l'industrie nucléaire est une épée de Damoclès au-dessus des populations qui vivent dans les régions où les centrales sont implantées, et au-dessus des travailleurs du nucléaire. Nous pensons particulièrement aujourd’hui aux liquidateurs de Fukushima, qui sont en train de sacrifier leur vie pour limiter le désastre, nous pensons aussi à ceux qui sont morts à Tchernobyl, aux 4000 personnes qui travaillent encore là-bas, et sont quotidiennement soumises à des niveaux de radiations très importants, pour protéger l'Europe d'une nouvelle catastrophe.

 

La région Centre est la deuxième région nucléaire du pays le plus nucléarisé du monde, et pourtant, c'est en France que le débat est le plus difficile. Nous partageons le point de vue du directeur de l'ASN : « Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France », d'ailleurs, ils ont déjà eu lieu. Deux incidents majeurs ont eu lieu à Saint Laurent, dont le plus grave qu'ait jamais connu notre pays, classé niveau 4. Du plutonium a été rejeté dans la Loire de 1969 à 1985, aucune précaution n’a alors été mise en place pour protéger la population. Ce n’est qu’en 1988 que cette situation a été révélée.

 

« Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France », pourtant nous entendons de nombreuses voix nous expliquer que ce qui s'est passé à Fukushima ne peut pas arriver en France… comme on nous l'expliquait pour Tchernobyl.

 

« Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France », pourtant on prolonge la durée de vie de centrales dont on découvre régulièrement des anomalies. La centrale de Fessenheim, mise en service pour 20 ans en 1978, est située en zone de risque sismique moyen, les réacteurs de saint Laurent ont été mis quant à eux en service en 1981 A Saint Laurent le risque sismique est qualifié de « négligeable », mais la centrale est située dans le lit majeur du fleuve.

.

« Personne ne peut garantir qu'il n'y aura jamais d'accident nucléaire en France », pourtant nous subissons déjà les conséquences durables de l'industrie nucléaire : 400 m3 de liquides radioactifs se déversent chaque jour dans la Manche, les déchets s'empilent sur des sites qu'il nous faudra surveiller pendant des centaines d'années, et même des milliers d’années pour certains d’entre eux.

A Saint Laurent, 2000t de chemises de graphite irradiées sont ainsi entreposées dans le lit majeur de la Loire.Et que dire de la vieille centrale St Laurent A, stoppée depuis 20 ans, qu’EDF est bien incapable de démanteler et de faire disparaître proprement ?

 

La Commission locale d'information de Saint Laurent se réunit aujourd'hui. C’est généralement l'occasion d'explications techniques précises de la part de l'exploitant, mais on y aborde rarement les sujets de façon politique, c'est-à-dire sous la forme de choix entre plusieurs alternatives. Nous n'allons évidemment pas exiger d'arrêter la centrale de Saint Laurent dès le mois prochain, mais nous allons demander, de façon constructive, que les membres de la CLI s'emparent de sujets qui concernent aujourd'hui et pour longtemps nos concitoyens :

 

  1. La sécurité / la prévention des risques :

- nous demandons que des exercices aient lieu au moins une fois par an et concernent toutes les populations situées dans un rayon de 30 km autour de la centrale

- nous demandons qu'un audit précis soit fait concernant le risque de crue : jusqu’à quelle hauteur d’eau résisteraient les systèmes de refroidissement des réacteurs, et les silos d’entreposage des chemises de graphite irradiées, le tout étant dans le lit majeur du fleuve ?

- nous demandons au conseil général la commande d'une étude épidémiologique indépendante sur tout le département pour mesurer les conséquences sanitaires de l’industrie nucléaire

- nous demandons un audit précis et indépendant sur le risque de chute d’un aéronef sur la centrale

 

  1. L'avenir :

- nous demandons qu'un groupe de travail sur l'après nucléaire soit créé et étudie trois questions : Comment gérer la fermeture et le démantèlement des sites ? Quel avenir post-nucléaire pour les communes limitrophes de la centrale ? Quelle issue pour les silos d’entreposage des chemises de graphite irradiées ?

 

  1. La démocratie :

- nous demandons que les réunions de la CLI soient publiques

- nous demandons que toutes les communes situées dans un rayon de 30 km de la centrale soient représentées à la CLI

- nous demandons que le bureau de la CLI soit représentatif de l'opinion, et intègre donc aussi des membres favorables à la sortie du nucléaire.

 

Nicole Combredet, porte-parole de SDN 41, conseillère municipale de Lestiou

François Thiollet, conseiller municipal de Blois

Charles Fournier, conseiller régional

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 21:58

  Réaction à un article de la Nouvelle République du 31 janvier 2011,


 

Bonjour,

En écho à l'article de la Nouvelle République du 31 janvier, «  Un lieu de stokage introuvable » , concernant le devenir des graphites radioactifs de Saint Laurent, je voudrais vous faire partager une anecdote de la dernière CLI, dont vous ferez l'usage que vous voudrez :

Lors de la CLI de novembre, on nous a présenté, diaporama à l'appui, la construction de l'enceinte géotechnique dans laquelle ces matériaux sont « entreposés » (en attente d'être « stockés » ailleurs, grâce à l'ANDRA). J'en ai profité pour demander quelle était la durée de la demi-vie (temps pour perdre la moitié de la radioactivité) de ce type de déchets, dit « de faible intensité à vie longue ». On m'a répondu que cela varie selon les matériaux entre 5000 et 300 000 ans. J'ai donc indiqué que cela signifiait que nous devions donc prévoir une surveillance des lieux d'entreposage (ou de stockage) pendant au moins... 300 000 ans ? mais je n'ai alors pas eu de réponse.

    Concernant le stockage, je vous invite à lire une bande dessinée plutôt humoristique de G. Jarry et Otto T., Village toxique qui raconte les tribulations de l'ANDRA et des autorités dans les deux-Sèvres. La lutte des habitants qui y est décrite existe dans tous les sites envisagés actuellement par l'ANDRA pour le stockage des déchets « de faible intensité à vie longue », et en effet, qui voudrait voir s'installer près de chez lui une telle menace ? Il y a malheureusement fort à parier qu'une grande partie des déchets « entreposés » à Saint Laurent et dans les autres sites nucléaires de France le soient pour longtemps.

   C'est dommage que ces graves enjeux fassent peu souvent la une des médias locaux, et que le débat sur le nucléaire soit bien moins régulièrement évoqué que celui sur l'implantation d'éoliennes. Car même en ayant produit 13,5Md de Kw en 2010, même si cette production peut durer encore 20 ou 30 ans, est-il vraiment responsable de fabriquer, en même temps que de l'électricité pendant une cinquantaine d'années, des déchets dont la dangerosité pèsera encore sur nos descendants dans plusieurs dizaines de siècles ?


Cordialement,

François Thiollet,

conseiller municipal de Blois, Europe Ecologie Les Verts.

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 13:30

Réaction à un article de Politis "Comment on privatise la Sologne", du 18 mars 2010


Bonjour,
Quel joie de lire cette semaine dans Politis un article sur la Sologne, qui pointe avec justesse la privatisation de ce territoire, et le poids des grands propriétaires hors sols sur les décisions politiques locales. Merci aussi de souligner l'engagement d'Alain Beignet (PS) pour la création d'un parc naturel régional.
Je voudrais cependant apporter un éclairage un peu différent sur la « grande plate-forme logistique qui serait source d'emploi » dont « rêve » Salbris, en tout cas son maire, JP Albertini* (Modem). En effet, ce sont des propriétaires du coin qui bloquent l'avancée du projet, mais ce n'est pas parce qu'ils sont sûrement de vilains rentiers capitalistes que ce projet est forcément bon. En effet, on estime** que l'implantation de Prologis amènerait une circulation quotidienne de plus de 1000 poids-lourds, avec des pics entre 6 et 10 h et entre 14 et 17 h ! Un projet non seulement difficilement compatible avec la création d'un parc naturel, mais qui se trouve à contre-courant d'un développement industriel durable, qui devrait favoriser le rail plutôt que la route, les circuits courts et la décentralisation, plutôt que les parkings géants de camions.
Comme J. Lorgeoux (PS) à Romorantin, qui projette toujours la création d'un village de marque à vocation régionale, JP Albertini promet avec Prologis des emplois par kilos dans des villes durement touchés par le départ de grands pôles industriels. Ce qu'il faut dénoncer, en plus de l'absurdité écologique, c'est la dimension de ces projets. Les élus recherchent de nouveaux GIAT et autres Matra, des projets monoblocs : une seule entreprise, des promesses d'embauches et de taxes, sans envisager ni la diversité, ni la désindustrialisation, qui ne signifie pas nécessairement désertification du territoire.
Entre le "carré des marques", le projet Pierre et Vacances de Dhuizon, le centre d'enfouissement technique de Soing en Sologne et Prologys à Salbris, la Sologne peut devenir un véritable trou noir environnemental. Il faut penser des alternatives pour ce territoires, des alternatives durables qui permettent de créer de l'emploi, tout en respectant les équilibres économiques et écologiques de la Sologne.
François Thiollet, conseiller municipal de Blois, porte-parole des Verts du Loir et Cher.
* C'est lui qui il y a peu proposait d'afficher publiquement le nom des mineurs délinquants de sa commune pour permettre une saine réaction éducative des familles... et des habitants.
**source : ville de Salbris


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