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1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 16:45

 

Ce qui mine l'agro-alimentaire, en Bretagne et ailleurs, ce n'est pas l'écotaxe, mais un modèle productiviste à bout de souffle. Il faut remettre en cause des méthodes de production qui, en plus des nuisances environnementales, multiplient les transports par camions (intrants, nourriture du bétail, abattage...).

Il faut interroger aussi un modèle de consommation qui pousse au gaspillage et à l'exploitation des hommes. On s'inquiète plus du prix modique de nos vêtements, de nos portables, que des conditions sociales désastreuses de ceux qui les fabriquent. Ce modèle ultra-libéral touche aussi l'alimentation.

Changer les modes de production, de consommation, c'est urgent, c'est indispensable.

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1 septembre 2013 7 01 /09 /septembre /2013 13:34

Par Karima Delli, Alain Lipietz

 

Mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault a présenté le détail de la réforme gouvernementale des retraites . Réformette dans la stricte logique de notre régime par répartition : on a besoin de redistribuer plus d’argent ? on augmente les cotisations, avec les problèmes de compétitivité et le biais en défaveur des activités de main d’œuvre que cela pose depuis 1945. Elle remédie marginalement aux injustices actuelles (femmes, étudiants, pénibilité,…), en introduit de nouvelles au détriment des « parents tardifs » de 3 enfants. Pas de quoi hurler ni se réjouir. Plus inquiétante est la promesse d’une hausse future de la durée de cotisation. Et ce vieux sophisme (« puisque l’espérance de vie augmente, il faut cotiser plus longtemps ») nous préoccupe.

Oui, on continue en France à vivre plus longtemps (ce n’est déjà plus le cas partout), mais on vit moins longtemps en bonne santé. Les « maladies industrielles » ont explosé : troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, risques psycho-sociaux, maladies chroniques et neuro-dégénératives, pour la plupart liés à notre mode de vie dont le travail occupe la plus grande part. De  2008 à 2010, l'espérance de vie sans incapacité a reculé pour les femmes de 64,6 à 63,5 ans, et pour les hommes de 62,7 à 61,9 ans ! Avec notre environnement, notre qualité de vie se dégrade, et les coûts médicaux s’envolent. En travaillant plus longtemps nous serons plus « dépendants » à l’âge de la retraite et… coûterons plus cher ! Une politique de préservation de la santé est le premier impératif, et « travailler moins » en fait partie.

Certes, il restera plus de retraités par actif.  La solution du système par répartition est donc maintenue : depuis des décennies cela s’est fait par un accroissement des cotisations, soit en taux, soit en volume, quand l’équilibre financier du système reposait sur la bonne santé de l’emploi. Un allongement de la durée de cotisation n’y change rien : on remplace des retraités par de jeunes chômeurs. Et aussi des "jeunes retraités" par de "vieux chômeurs", car environ la moitié des salariés sont déjà « hors emploi » au moment de faire valoir leurs droit à la retraite !

L’allongement de la durée de cotisation revient au fond à diminuer encore la part dévolue aux travailleurs dans la richesse produite. Or c’est l’une des raisons de la crise, l’autre étant l’impossibilité pour la planète de soutenir nos consommations croissantes. La hausse de la part  du salarié par l’augmentation de son temps libre est donc plus que jamais d’actualité : et la perspective d’une « troisième vie » au moment de la retraite reste sa forme la plus populaire.

Chacun sa vie, chacun son chemin, mais de la solidarité !

Pourtant, le système doit être profondément repensé, parce qu’il est incapable de réduire les inégalités sociales. A 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d’un cadre. Moins d’une femme sur deux parviennent à valider une carrière complète. Et les jeunes, de stage en stage, mettent si longtemps à trouver un emploi qu’ils se préparent une retraite ridicule. Or, à 8 500 euros par an, le minimum-vieillesse ne protège plus de la pauvreté. Enfin, le système français des retraites est illisible. Une protection sociale opaque pour le citoyen nuit au vivre-ensemble.

Face à ces errances, le système doit évoluer pour prendre en compte la diversité des parcours individuels, de leur pénibilité, tout en garantissant un cadre collectif solidaire. La cotisation doit prendre en compte ces différences, et ne doit plus être la seule source du droit à la retraite.

L’obtention de « trimestres » gratuits pour d’autres activités que le travail salarié est nécessaire, car la création de richesses ne passe plus uniquement par le salariat, et parce que les parcours « atypiques », qui se généralisent, sont injustement sanctionnés. Ainsi, le bénévolat, la prise en charge de personnes dépendantes, les périodes de parentalité, pour les femmes comme pour les hommes, les années d'études et d’apprentissage créent cohésion sociale et prospérité, mais ne contribuent pas aux droits à la retraite. Les meures Ayrault vont donc dans le bon sens mais restent loin du compte. Enfin, il faut un droit au départ en retraite en douceur, avec aménagement du poste et réduction progressive et négociée du temps de travail.

Travail, retraite et mode de vie : tout est lié

La conquête du temps libre après la retraite est une forme naturelle de redistribution de la productivité. Depuis les années 1980, ces gains sont de plus en plus mal partagés. En dépit de la crise, cette tendance s’est encore renforcée au détriment des salariés. Encore une raison de remettre en cause le financement de la retraite par les seules cotisations prélevées sur le travail. La retraite est un droit de la personne humaine plutôt qu’un droit du salarié ! La fiscalisation du système de retraite doit être amorcée, via la taxation des revenus du capital, et au-delà, via une réforme fiscale d’ampleur incluant la taxation de la pollution, puisque celle-ci est cause de difficultés futures.

Mais, pour nous écologistes, une réforme juste et efficace du système de retraites ne s’arrête pas aux questions de financement et d’annuités. Car tout est lié. Ainsi, il faut « dé-précariser » l'emploi, car enchaîner les petits boulots condamne à une retraite dérisoire. Il faut améliorer les conditions de travail, de logement, d’alimentation pour que chacun puisse vieillir en bonne santé. Enfin, il faut passer d'une logique de salaire différé à celle d'un revenu universel, incluant la création d’un revenu de base inconditionnel.

 

Mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault a présenté le détail de la réforme gouvernementale des retraites . Réformette dans la stricte logique de notre régime par répartition : on a besoin de redistribuer plus d’argent ? on augmente les cotisations, avec les problèmes de compétitivité et le biais en défaveur des activités de main d’œuvre que cela pose depuis 1945. Elle remédie marginalement aux injustices actuelles (femmes, étudiants, pénibilité,…), en introduit de nouvelles au détriment des « parents tardifs » de 3 enfants. Pas de quoi hurler ni se réjouir. Plus inquiétante est la promesse d’une hausse future de la durée de cotisation. Et ce vieux sophisme (« puisque l’espérance de vie augmente, il faut cotiser plus longtemps ») nous préoccupe.

 

Plus vieux, mais pas en meilleur santé

 

Oui, on continue en France à vivre plus longtemps (ce n’est déjà plus le cas partout), mais on vit moins longtemps en bonne santé. Les « maladies industrielles » ont explosé : troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, risques psycho-sociaux, maladies chroniques et neuro-dégénératives, pour la plupart liés à notre mode de vie dont le travail occupe la plus grande part. De  2008 à 2010, l'espérance de vie sans incapacité a reculé pour les femmes de 64,6 à 63,5 ans, et pour les hommes de 62,7 à 61,9 ans ! Avec notre environnement, notre qualité de vie se dégrade, et les coûts médicaux s’envolent. En travaillant plus longtemps nous serons plus « dépendants » à l’âge de la retraite et… coûterons plus cher ! Une politique de préservation de la santé est le premier impératif, et « travailler moins » en fait partie.

 

Certes, il restera plus de retraités par actif.  La solution du système par répartition est donc maintenue : depuis des décennies cela s’est fait par un accroissement des cotisations, soit en taux, soit en volume, quand l’équilibre financier du système reposait sur la bonne santé de l’emploi. Un allongement de la durée de cotisation n’y change rien : on remplace des retraités par de jeunes chômeurs. Et aussi des "jeunes retraités" par de "vieux chômeurs", car environ la moitié des salariés sont déjà « hors emploi » au moment de faire valoir leurs droit à la retraite !

 

L’allongement de la durée de cotisation revient au fond à diminuer encore la part dévolue aux travailleurs dans la richesse produite. Or c’est l’une des raisons de la crise, l’autre étant l’impossibilité pour la planète de soutenir nos consommations croissantes. La hausse de la part  du salarié par l’augmentation de son temps libre est donc plus que jamais d’actualité : et la perspective d’une « troisième vie » au moment de la retraite reste sa forme la plus populaire.

 

Chacun sa vie, chacun son chemin, mais de la solidarité !

 

Pourtant, le système doit être profondément repensé, parce qu’il est incapable de réduire les inégalités sociales. A 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d’un cadre. Moins d’une femme sur deux parviennent à valider une carrière complète. Et les jeunes, de stage en stage, mettent si longtemps à trouver un emploi qu’ils se préparent une retraite ridicule. Or, à 8 500 euros par an, le minimum-vieillesse ne protège plus de la pauvreté. Enfin, le système français des retraites est illisible. Une protection sociale opaque pour le citoyen nuit au vivre-ensemble.

 

Face à ces errances, le système doit évoluer pour prendre en compte la diversité des parcours individuels, de leur pénibilité, tout en garantissant un cadre collectif solidaire. La cotisation doit prendre en compte ces différences, et ne doit plus être la seule source du droit à la retraite.

 

L’obtention de « trimestres » gratuits pour d’autres activités que le travail salarié est nécessaire, car la création de richesses ne passe plus uniquement par le salariat, et parce que les parcours « atypiques », qui se généralisent, sont injustement sanctionnés. Ainsi, le bénévolat, la prise en charge de personnes dépendantes, les périodes de parentalité, pour les femmes comme pour les hommes, les années d'études et d’apprentissage créent cohésion sociale et prospérité, mais ne contribuent pas aux droits à la retraite. Les meures Ayrault vont donc dans le bon sens mais restent loin du compte. Enfin, il faut un droit au départ en retraite en douceur, avec aménagement du poste et réduction progressive et négociée du temps de travail.

 

Travail, retraite et mode de vie : tout est lié

 

 La conquête du temps libre après la retraite est une forme naturelle de redistribution de la productivité. Depuis les années 1980, ces gains sont de plus en plus mal partagés. En dépit de la crise, cette tendance s’est encore renforcée au détriment des salariés. Encore une raison de remettre en cause le financement de la retraite par les seules cotisations prélevées sur le travail. La retraite est un droit de la personne humaine plutôt qu’un droit du salarié ! La fiscalisation du système de retraite doit être amorcée, via la taxation des revenus du capital, et au-delà, via une réforme fiscale d’ampleur incluant la taxation de la pollution, puisque celle-ci est cause de difficultés futures.

 

Mais, pour nous écologistes, une réforme juste et efficace du système de retraites ne s’arrête pas aux questions de financement et d’annuités. Car tout est lié. Ainsi, il faut « dé-précariser » l'emploi, car enchaîner les petits boulots condamne à une retraite dérisoire. Il faut améliorer les conditions de travail, de logement, d’alimentation pour que chacun puisse vieillir en bonne santé. Enfin, il faut passer d'une logique de salaire différé à celle d'un revenu universel, incluant la création d’un revenu de base inconditionnel.

- See more at: http://www.lecitronvertmontreuil.fr/content/les-retraites-que-nous-voulons-justes-solidaires-et-perennes#sthash.PrrgADV9.dpuf

Mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault a présenté le détail de la réforme gouvernementale des retraites . Réformette dans la stricte logique de notre régime par répartition : on a besoin de redistribuer plus d’argent ? on augmente les cotisations, avec les problèmes de compétitivité et le biais en défaveur des activités de main d’œuvre que cela pose depuis 1945. Elle remédie marginalement aux injustices actuelles (femmes, étudiants, pénibilité,…), en introduit de nouvelles au détriment des « parents tardifs » de 3 enfants. Pas de quoi hurler ni se réjouir. Plus inquiétante est la promesse d’une hausse future de la durée de cotisation. Et ce vieux sophisme (« puisque l’espérance de vie augmente, il faut cotiser plus longtemps ») nous préoccupe.

 

Plus vieux, mais pas en meilleur santé

 

Oui, on continue en France à vivre plus longtemps (ce n’est déjà plus le cas partout), mais on vit moins longtemps en bonne santé. Les « maladies industrielles » ont explosé : troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, risques psycho-sociaux, maladies chroniques et neuro-dégénératives, pour la plupart liés à notre mode de vie dont le travail occupe la plus grande part. De  2008 à 2010, l'espérance de vie sans incapacité a reculé pour les femmes de 64,6 à 63,5 ans, et pour les hommes de 62,7 à 61,9 ans ! Avec notre environnement, notre qualité de vie se dégrade, et les coûts médicaux s’envolent. En travaillant plus longtemps nous serons plus « dépendants » à l’âge de la retraite et… coûterons plus cher ! Une politique de préservation de la santé est le premier impératif, et « travailler moins » en fait partie.

 

Certes, il restera plus de retraités par actif.  La solution du système par répartition est donc maintenue : depuis des décennies cela s’est fait par un accroissement des cotisations, soit en taux, soit en volume, quand l’équilibre financier du système reposait sur la bonne santé de l’emploi. Un allongement de la durée de cotisation n’y change rien : on remplace des retraités par de jeunes chômeurs. Et aussi des "jeunes retraités" par de "vieux chômeurs", car environ la moitié des salariés sont déjà « hors emploi » au moment de faire valoir leurs droit à la retraite !

 

L’allongement de la durée de cotisation revient au fond à diminuer encore la part dévolue aux travailleurs dans la richesse produite. Or c’est l’une des raisons de la crise, l’autre étant l’impossibilité pour la planète de soutenir nos consommations croissantes. La hausse de la part  du salarié par l’augmentation de son temps libre est donc plus que jamais d’actualité : et la perspective d’une « troisième vie » au moment de la retraite reste sa forme la plus populaire.

 

Chacun sa vie, chacun son chemin, mais de la solidarité !

 

Pourtant, le système doit être profondément repensé, parce qu’il est incapable de réduire les inégalités sociales. A 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d’un cadre. Moins d’une femme sur deux parviennent à valider une carrière complète. Et les jeunes, de stage en stage, mettent si longtemps à trouver un emploi qu’ils se préparent une retraite ridicule. Or, à 8 500 euros par an, le minimum-vieillesse ne protège plus de la pauvreté. Enfin, le système français des retraites est illisible. Une protection sociale opaque pour le citoyen nuit au vivre-ensemble.

 

Face à ces errances, le système doit évoluer pour prendre en compte la diversité des parcours individuels, de leur pénibilité, tout en garantissant un cadre collectif solidaire. La cotisation doit prendre en compte ces différences, et ne doit plus être la seule source du droit à la retraite.

 

L’obtention de « trimestres » gratuits pour d’autres activités que le travail salarié est nécessaire, car la création de richesses ne passe plus uniquement par le salariat, et parce que les parcours « atypiques », qui se généralisent, sont injustement sanctionnés. Ainsi, le bénévolat, la prise en charge de personnes dépendantes, les périodes de parentalité, pour les femmes comme pour les hommes, les années d'études et d’apprentissage créent cohésion sociale et prospérité, mais ne contribuent pas aux droits à la retraite. Les meures Ayrault vont donc dans le bon sens mais restent loin du compte. Enfin, il faut un droit au départ en retraite en douceur, avec aménagement du poste et réduction progressive et négociée du temps de travail.

 

Travail, retraite et mode de vie : tout est lié

 

 La conquête du temps libre après la retraite est une forme naturelle de redistribution de la productivité. Depuis les années 1980, ces gains sont de plus en plus mal partagés. En dépit de la crise, cette tendance s’est encore renforcée au détriment des salariés. Encore une raison de remettre en cause le financement de la retraite par les seules cotisations prélevées sur le travail. La retraite est un droit de la personne humaine plutôt qu’un droit du salarié ! La fiscalisation du système de retraite doit être amorcée, via la taxation des revenus du capital, et au-delà, via une réforme fiscale d’ampleur incluant la taxation de la pollution, puisque celle-ci est cause de difficultés futures.

 

Mais, pour nous écologistes, une réforme juste et efficace du système de retraites ne s’arrête pas aux questions de financement et d’annuités. Car tout est lié. Ainsi, il faut « dé-précariser » l'emploi, car enchaîner les petits boulots condamne à une retraite dérisoire. Il faut améliorer les conditions de travail, de logement, d’alimentation pour que chacun puisse vieillir en bonne santé. Enfin, il faut passer d'une logique de salaire différé à celle d'un revenu universel, incluant la création d’un revenu de base inconditionnel.

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Mardi 27 août, Jean-Marc Ayrault a présenté le détail de la réforme gouvernementale des retraites . Réformette dans la stricte logique de notre régime par répartition : on a besoin de redistribuer plus d’argent ? on augmente les cotisations, avec les problèmes de compétitivité et le biais en défaveur des activités de main d’œuvre que cela pose depuis 1945. Elle remédie marginalement aux injustices actuelles (femmes, étudiants, pénibilité,…), en introduit de nouvelles au détriment des « parents tardifs » de 3 enfants. Pas de quoi hurler ni se réjouir. Plus inquiétante est la promesse d’une hausse future de la durée de cotisation. Et ce vieux sophisme (« puisque l’espérance de vie augmente, il faut cotiser plus longtemps ») nous préoccupe.

 

Plus vieux, mais pas en meilleur santé

 

Oui, on continue en France à vivre plus longtemps (ce n’est déjà plus le cas partout), mais on vit moins longtemps en bonne santé. Les « maladies industrielles » ont explosé : troubles musculo-squelettiques, maladies cardio-vasculaires, risques psycho-sociaux, maladies chroniques et neuro-dégénératives, pour la plupart liés à notre mode de vie dont le travail occupe la plus grande part. De  2008 à 2010, l'espérance de vie sans incapacité a reculé pour les femmes de 64,6 à 63,5 ans, et pour les hommes de 62,7 à 61,9 ans ! Avec notre environnement, notre qualité de vie se dégrade, et les coûts médicaux s’envolent. En travaillant plus longtemps nous serons plus « dépendants » à l’âge de la retraite et… coûterons plus cher ! Une politique de préservation de la santé est le premier impératif, et « travailler moins » en fait partie.

 

Certes, il restera plus de retraités par actif.  La solution du système par répartition est donc maintenue : depuis des décennies cela s’est fait par un accroissement des cotisations, soit en taux, soit en volume, quand l’équilibre financier du système reposait sur la bonne santé de l’emploi. Un allongement de la durée de cotisation n’y change rien : on remplace des retraités par de jeunes chômeurs. Et aussi des "jeunes retraités" par de "vieux chômeurs", car environ la moitié des salariés sont déjà « hors emploi » au moment de faire valoir leurs droit à la retraite !

 

L’allongement de la durée de cotisation revient au fond à diminuer encore la part dévolue aux travailleurs dans la richesse produite. Or c’est l’une des raisons de la crise, l’autre étant l’impossibilité pour la planète de soutenir nos consommations croissantes. La hausse de la part  du salarié par l’augmentation de son temps libre est donc plus que jamais d’actualité : et la perspective d’une « troisième vie » au moment de la retraite reste sa forme la plus populaire.

 

Chacun sa vie, chacun son chemin, mais de la solidarité !

 

Pourtant, le système doit être profondément repensé, parce qu’il est incapable de réduire les inégalités sociales. A 60 ans, un ouvrier a une espérance de vie inférieure de 7 ans à celle d’un cadre. Moins d’une femme sur deux parviennent à valider une carrière complète. Et les jeunes, de stage en stage, mettent si longtemps à trouver un emploi qu’ils se préparent une retraite ridicule. Or, à 8 500 euros par an, le minimum-vieillesse ne protège plus de la pauvreté. Enfin, le système français des retraites est illisible. Une protection sociale opaque pour le citoyen nuit au vivre-ensemble.

 

Face à ces errances, le système doit évoluer pour prendre en compte la diversité des parcours individuels, de leur pénibilité, tout en garantissant un cadre collectif solidaire. La cotisation doit prendre en compte ces différences, et ne doit plus être la seule source du droit à la retraite.

 

L’obtention de « trimestres » gratuits pour d’autres activités que le travail salarié est nécessaire, car la création de richesses ne passe plus uniquement par le salariat, et parce que les parcours « atypiques », qui se généralisent, sont injustement sanctionnés. Ainsi, le bénévolat, la prise en charge de personnes dépendantes, les périodes de parentalité, pour les femmes comme pour les hommes, les années d'études et d’apprentissage créent cohésion sociale et prospérité, mais ne contribuent pas aux droits à la retraite. Les meures Ayrault vont donc dans le bon sens mais restent loin du compte. Enfin, il faut un droit au départ en retraite en douceur, avec aménagement du poste et réduction progressive et négociée du temps de travail.

 

Travail, retraite et mode de vie : tout est lié

 

 La conquête du temps libre après la retraite est une forme naturelle de redistribution de la productivité. Depuis les années 1980, ces gains sont de plus en plus mal partagés. En dépit de la crise, cette tendance s’est encore renforcée au détriment des salariés. Encore une raison de remettre en cause le financement de la retraite par les seules cotisations prélevées sur le travail. La retraite est un droit de la personne humaine plutôt qu’un droit du salarié ! La fiscalisation du système de retraite doit être amorcée, via la taxation des revenus du capital, et au-delà, via une réforme fiscale d’ampleur incluant la taxation de la pollution, puisque celle-ci est cause de difficultés futures.

 

Mais, pour nous écologistes, une réforme juste et efficace du système de retraites ne s’arrête pas aux questions de financement et d’annuités. Car tout est lié. Ainsi, il faut « dé-précariser » l'emploi, car enchaîner les petits boulots condamne à une retraite dérisoire. Il faut améliorer les conditions de travail, de logement, d’alimentation pour que chacun puisse vieillir en bonne santé. Enfin, il faut passer d'une logique de salaire différé à celle d'un revenu universel, incluant la création d’un revenu de base inconditionnel.

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 11:09

Les annonces de principe du Premier Ministre à propos des 12 milliards d'euros d'investissements d'avenir, indiquent une avancée vers l'idée de la transition écologique indispensable pour notre pays. Un signe qu'attendaient les écologistes.   
S’agissant de la mobilité, nous saluons le choix du gouvernement de concentrer l’effort sur l’amélioration des lignes ferroviaires existantes, sur les trains du quotidien et sur le fret ferroviaire. 

En région Centre, il s’agit notamment de la mise au placard du projet de ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Lyon, contre lequel nous nous sommes mobilisés tout en élaborant une alternative et en proposant un nouveau concept de train à haut niveau de service, intermédiaire entre les TGV et les TER. Le renouvellement annoncé des trains Intercités constitue donc une occasion à saisir pour investir sur les trains du futur.
 
Il apparaît cependant qu’en choisissant le plus dépensier des deux scénarios envisagés par la commission « Mobilité 21 »*, le gouvernement évite d’enterrer un certain nombre de projets routiers et autoroutiers dont nous contestons la contribution à la mobilité durable. 

Nous demeurons donc vigilants sur l’aménagement de la RN 154 en Eure et Loir et en particulier sur le projet de mise en concession autoroutière privée via ce projet très contesté en région Centre de A154. Les élus régionaux EELV inquiets ont écrit à ce sujet au premier Ministre, Jean-Marc Ayrault.
 
Dans le même temps, d'autres projets coûteux restent en suspens, que ce soit l'aéroport de Notre-Dame-Des-Landes (44) ou la zone d'activité d'Ozans (36) ; nous réaffirmons que ces projets doivent être eux aussi rangés dans le tiroir des investissements du passé pour rompre avec le mythe de la reconstruction d’après guerre. 
 
Engager la transition écologique et énergétique implique des choix clairs et assumés.
 
Les annonces sur le logement, la volonté de réduction des consommations d’énergie et la lutte contre la précarité énergétique, sont des avancées positives . Nous attendons aussi un engagement clair pour la rénovation thermique des bâtiments publics.
 
Les nouveaux contrats de plan État région seront le cadre de ces investissements d'avenir. Nous espérons pour la France et pour notre région en particulier que les avancées ne seront pas pénalisées par « le grand Carénage », l'expression qui désigne le prolongement insensé de la durée d'exploitation des centrales nucléaires, grand carnage environnemental.
 
Nous resterons par ailleurs très attentifs à l’adoption du budget, y compris du Ministère de l’Ecologie, et la grande loi sur la transition énergétique, incluant la mise en place de la fiscalité écologique que nous appelons de nos voeux.

Saadika Harchi / FrançoisThiollet
Co-Porte-parole Europe Ecologie - les Verts Centre

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12 juillet 2013 5 12 /07 /juillet /2013 11:07

 

En juillet, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi interdisant le cumul d’un mandat parlementaire avec celui d'un exécutif local.

Le cumul bloque le renouvellement de la représentation et concentre les pouvoirs entre un nombre restreint de professionnels politiques. La limitation permettra d'accroître le nombre et la diversité des représentants, et, espérons le, renforcera la confiance en la République.

Nous regrettons cependant que la limitation dans le temps ait été rejetée, et nous poursuivrons la mobilisation face au cumul généralisé : avec près des trois quarts des députés qui cumulent, la France est championne d’Europe en la matière.

 

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:55

Les écologistes expriment leur joie et leur profonde satisfaction à l’annonce de l’adoption définitive de la loi ouvrant le mariage aux couples de même sexe.

    Fiers d’avoir initié, dès 2004 à Bègles, puis activement participé à cette avancée de l’égalité des droits, les écologistes ont aussi pleinement conscience de vivre un moment historique. En rejoignant les treize pays dans le monde – dont huit Etats européens – qui ont ouvert aux couples homosexuels le droit au mariage, la France ouvre un droit majeur à celles et ceux de ses citoyens qui en étaient jusque là écartés, en ne retirant par là aucun droit à aucun-e autre.

    Mobilisé-e-s en faveur de l’égalité des droits, les parlementaires écologistes ont unanimement voté ce texte à toutes ses lectures, à l’Assemblée nationale comme au Sénat, et ont défendu des amendements sur des aspects essentiels, notamment sur les mariages des couples de même sexe à l’étranger et l’accès à la Procréation Médicalement Assistée (PMA) aux couples de femmes.

   En ces heures où les mouvements d’opposition au mariage pour tous sont tentés de radicaliser leur combat et sombrer dans  la haine et l’abjection ; au terme aussi de débats parlementaires où l’opposition de droite a paru, de dérapage en dérapage, abdiquer sa propre dignité républicaine, Europe Ecologie Les Verts rappelle que les français restent très majoritairement favorables à l’adoption de la loi Taubira.

Nous n’oublions pas  les personnes LGBT qui subissent des violences homophobes et transphobes allant jusqu’à la peine de mort dans certains Etats. Nous poursuivrons notre engagement pour une dépénalisation universelle de l’homosexualité et une dépsychiatrisation de la transidentité.

   Si nous nous réjouissons, nous n’oublions pas que le combat contre l’homophobie, la lesbophobie, la biphobie et la transphobie est encore loin d’être gagné, les dernières semaines l’ont hélas de nouveau démontré. Les écologistes s’engagent à poursuivre ce combat sans faiblir aux cotés des associations.

Ce soir, la loi a rompu une injustice, et consacré une égalité plus grande entre les citoyens. C’est une satisfaction pour les écologistes, et bien davantage une conquête inaliénable pour tous et toutes.

Pascal DURAND, Secrétaire national
Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN,
Porte-parole

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24 avril 2013 3 24 /04 /avril /2013 21:51

 Dans un contexte de crise, l'éducation est un outil majeur de la cohésion sociale. Part importante du budget municipal, le choix d'équipement, la mise à disposition de personnel, les pratiques relèvent de choix éducatifs et politiques. Blois a entamé la construction d'un projet éducatif local pour tous, de 0 à 25 ans et plus. La journée du 27 mars, en présence de Philippe Meirieu, à la fois journée de réflexion et de pratiques pédagogiques, a été une bonne illustration de ce que nous voulons faire : la construction du PEL doit être collective, ouverte aux citoyens, et permettre une expression de tous les acteurs de l'éducation, de 0 à 100 ans (et plus...).

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 17:22

stop_nucleaire-logo.jpg

Le préfet du Loir et Cher a autorisé la construction, sur la commune d'Avaray, d'une nouvelle école à moins de 2 km de la centrale nucléaire de Saint Laurent Nouan.

 Depuis la circulaire du 17 février 2010 du ministère de l'écologie, qui recommande une limitation stricte des activités sensibles à l'intérieur d'une zone de danger immédiat, et après les évaluations de sûreté post-Fukushima, c'est une des premières fois que l’État permet la réalisation d'un projet de cette nature.

    Construire là une école, c'est prendre un risque en connaissance de cause, et le faire prendre aussi à des enfants, y compris en cas de fuites de produits radioactifs -ce qui est hélas possible dans cette centrale vieillissante.

 

   Si la demande des familles d'une école proche du domicile est légitime, il est difficile d'admettre que la question de la proximité supplante celle de la sécurité. Il est possible d'obtenir de vraies conditions de sécurité en construisant cette nouvelle école en dehors du périmètre, ou en envisageant un regroupement scolaire avec une commune proche, située en dehors de cette zone. Le surcoût d'un déplacement du projet peut être pris en charge par l’État qui sait trouver l'argent quand la volonté politique est là.

   La question de l'école d'Avaray soulève un problème plus large, celui de l'urbanisation autour des installations à risque nucléaire. Les plans de préventions des risques naturels sont pris très au sérieux par les communes et par l’État.Il est aujourd'hui impossible de construire une maison en zone inondable, dans une zone de glissement de terrain,... et cela nous semble à tous tout à fait normal. Par contre, il est possible de construire une école à moins de 2 km d'une centrale nucléaire.

  Encore une fois, le meilleur moyen d'apporter confort et sécurité aux enfants de Lestiou et d'Avaray, de Courbouzon, de Mer, de Beaugency, de Blois... c'est d'envisager dès aujourd'hui l'arrêt de la centrale de Saint Laurent, l'une des plus anciennes du parc français, le site qui a connu les deux plus graves accidents recensés à ce jour sur le territoire national.

 

SDN 41, ATTAC 41, EELV 41, NPA 41, Parti de Gauche 41.

 

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 23:40

 

Préambule : mesurer les enjeux

La dernière révision du POS date de 1999, son objectif était « un développement équilibré de la Ville dans un cadre de vie de qualité ». Il devait permettre d'accueillir environ 60 000 habitants en 2015... J'ai appris que ce POS a notamment permis, sûrement pour de très bonnes raisons à l'époque, la mixité des fonctions dans la ZI, mixité aujourd'hui très critiquée, à commencer par ceux qui avaient voté ce POS.

Je pense que nous devons regarder avec modestie notre tache. A vrai dire aucun d'entre nous ne sait quel impact ce PLU aura sur l'évolution de l'emploi ou de la population d'ici 15 ans, notre rôle est d'abord de dire ce soir quelle ville nous voulons pour ces prochaines années, quelle ville nous ne voulons pas, et de nous donner les moyens d'agir. 

  ceci est un espace naturel

La question de la maîtrise de la protection des zones agricoles est aujourd'hui incontournable. En une décennie, les espaces grignotés à la périphérie des villes sur les exploitations agricoles, ont augmenté en France d'un peu plus de 8 000 km2, on estime aujourd'hui que l'équivalent de la surface d'un département disparaît tout les 7 ans. Cette artificialisation est encore plus rapide en région Centre, où la consommation de terres n'a plus de rapport avec l'augmentation de la population : A Blois, alors que la population stagne depuis 25 ans, la tache urbaine de la ville a été multiplié par 3. Au niveau national, comme au niveau local, la conscience de ce problème existe aujourd'hui de façon bien plus nette qu'il y a 13 ans, et sont inscrites dans ce PLU de grandes déclarations de principes, traduites en objectif très clairs dans le PADD : " Maintenir la vocation agricole des zones a fort potentiel agronomique (grandes cultures au nord, cultures speciales en Vienne) "

Le document final présente a priori un équilibre global, les anciennes terres agricoles de Vienne devenus inconstructibles du fait du PPRI sont rendues à leur vocation première, et pour « compenser » cette perte, on réserve au Nord 59 ha pour du « développement économique », parce que , je cite, on a « besoin de ressource foncière pour le développement économique»,et pour « répondre aux enjeux nationaux de densification des cœurs urbains, au profit du maintien d’espaces agricoles et naturels sur les communes plus rurales. » Logique, non ?

 

 

  Ce qui est logique

Avant d'analyser ces justifications, je voudrais contester quelques arguments souvent avancés :

1) On ne perd au global que 10ha de terres agricoles.Les terres « gagnées » et « perdues » n'ont d'une part pas forcément la même valeur agronomique, et ce que nous faisons avec les terres de Vienne est possible aujourd'hui parce que ces espaces n'ont à ce jour pas été construits, et sont pour beaucoup actuellement cultivés, nous ne rendons donc aucun espace « urbain » à l'agriculture. Nous avions demandé que les zones agricoles soient classées en zone agricole protégée, ce qui permettrait de les préserver mais aussi de diminuer les prix du foncier agricole pour les jeunes agriculteurs qui s'installent, car n'étant plus constructible, elles font moins l'objet de spéculation, c'est malheureusement resté lettre morte. Pour mémoire, au début des années 80, Blois comptait plus de 1000 ha de zones agricoles.

2) Les zones à urbaniser (101 ha) représentent moins de 3% du territoire de la commune.Certes, mais ils représentent 1/3 de l'actuelle surface agricole utile, et près de la moitié des zones céréalières du Nord. Dit autrement, ce PLU prévoit de faire disparaître 1/3 des surfaces agricoles existant encore sur la commune.

3) La zones 2AU est une réserve de long terme,un projet pour dans très longtemps, comme la seconde sortie d'autoroute. C'est ce qu'on disait il y a quelques décennies aux paysans de Notre-Dame des Landes (un projet qui au passage ne représente que 0,2 % du territoire de Loire Atlantique). Certes la réserve foncière ne fait pas le projet, seulement elle le permet.

 

Ce qui est idéo-logique

J'en viens maintenant aux arguments «économiques» et «écologiques» avancés dans le PLU :

1) Le « besoin de ressource foncière pour le développement économique »  

Cette affirmation montre à quel niveau l'on situe l'agriculture dans l'économie. Alors que notre pays a plutôt des atouts dans ce domaine, et même si nous vivons dans la première région céréalière d'Europe, les terres agricoles en périphérie urbaine ne sont jamais envisagés vues comme des espaces créateurs de richesses, mais juste comme des réserves foncières pour la vraiéconomie. Qu'est-ce qui justifie ce besoin de terres ? A mon avis pas grand chose sinon qu'il coûte aujourd'hui moins cher de bétonner de nouvelles zones agricoles plutôt que de repenser la forme du développement des zones d'activités. Il est aussi plus simple de rester dans le toujours plus plutôt que de remettre en question les aménagements réalisés. En 25 ans, la surface dédiée aux zones d’activités sur Blois augmenté de 106ha, soit +47,6%, l'emploi n'a malheureusement pas connu une telle progression. D'autres leviers doivent être priorisés plutôt que l'étalement urbain. La reconquête des friches, mais aussi, comme le souligne le diagnostic territorial, réduire dans la zone industrielle la place très importante du stationnement (9ha).

2) « répondre aux enjeux nationaux de densification des cœurs urbains, au profit du maintien d’espaces agricoles et naturels sur les communes plus rurales. »

Dans cette phrase, il y a deux idées sou-entendues. La première, c'est un message clair pour les autres communes de l'agglomération : préservez vos terres agricoles, nous, nous sommes la ville, donc on peut artificialiser le tiers de nos terres agricoles. La deuxième, qui justifie la première, est un argument qui a tout les traits du bon sens écolo : la ville doit se densifier, il vaut mieux construire une zone industrielle ici plutôt qu'au Breuil. De même qu'une seconde sortie d'autoroute réduira les distances et les consommation d'essence, que la LGV à travers la Sologne préservera mieux l'espace naturel, que l'aéroport de Notre-Dame des Landes réduira la consommation de kérozène, que l'EPR produira de l'électricité moins chère...etc...etc... A vrai dire, je n'ai pas vraiment d'argument contre la logique du moindre mal qui permet avec des arguments canada dry de justifier écologiquement tout, et surtout n'importe quoi. Sacrifier 59 ha de terres agricoles, ce n'est pas « mieux » ici que là-bas, c'est juste « moins bien » que de les préserver.

 

Monsieur le maire, si nous avons pu faire évoluer ensemble certains aspects de ce projet, la question des terres agricoles est malheureusement un sujet dont nous n'avons jamais pu discuté. Nous vous avons maintes fois signifié notre désaccord sur ce point, non pas parce qu'il s'agit de sanctuariser tous les espaces agricoles, mais parce que notre vision de la ville, et du monde, dans les 20 prochaines années est sensiblement différent. Ces 59 ha de terres fertiles ne sont malheureusement qu'une partie des espaces agricoles condamnés à moyen terme par les orientation de développement économique prises par notre agglomération, il s'agira sûrement de surface bien plus importante sur Villebarou et Saint-Sulpice. Notre position n'est pas plus idéologique que la votre, nous pensons que dans un monde en crise, ou la croissance sera très faible dans les prochaines années, et alors que les enjeux écologiques seront toujours plus forts, il faut changer de logiciel économique.

 

Nous n'avons eu malheureusement que peu de temps pour étudier les documents définitifs de ce PLU, trop peu pour proposer des amendements, et pas d' espace pour discuter de ces enjeux économiques. M. le maire, je voudrais sincèrement remercier les services qui ont depuis plusieurs années travaillé sur ce projet, mais ce qu'on nous demande ce soir est un avis politique, et pour les raisons que nous vous avons exposés, notre avis est aujourd'hui négatif. Espérons que l’enquête publique permettra de le faire évoluer, mais ce soir, et bien à regret, nous voterons contre ce Plan Local d'Urbanisme.

François Thiollet, conseil muncipal du 17 décembre 2012

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9 décembre 2012 7 09 /12 /décembre /2012 22:36

P1050706.jpgA l’heure des crises majeures, il est absurde d'imposer aux citoyens de grands projets coûteux et inutiles.

Ces LGV, ces aéroports, fruits de logiques productivistes au service de quelques intérêts privés sont dépassés. Notre Dame des Landes, où la force est utilisée contre la résistance au projet d’artificialisation des sols et de disparition de l’agriculture paysanne en est le symbole.

Nous avons besoin aujourd'hui d'une gestion économe des ressources et d'une protection sociale et environnementale renforcée.

La valeur de ce qui nous entoure n'est pas seulement financière, la défense de la sobriété aujourd'hui c'est la protection de nos enfants demain.

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25 novembre 2012 7 25 /11 /novembre /2012 23:40

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