Ce qui mine l'agro-alimentaire, en Bretagne et ailleurs, ce n'est pas l'écotaxe, mais un modèle productiviste à bout de souffle. Il faut remettre en cause des méthodes de production qui, en plus des nuisances environnementales, multiplient les transports par camions (intrants, nourriture du bétail, abattage...).
Il faut interroger aussi un modèle de consommation qui pousse au gaspillage et à l'exploitation des hommes. On s'inquiète plus du prix modique de nos vêtements, de nos portables, que des conditions sociales désastreuses de ceux qui les fabriquent. Ce modèle ultra-libéral touche aussi l'alimentation.
Changer les modes de production, de consommation, c'est urgent, c'est indispensable.
En juillet, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi interdisant le cumul d’un mandat parlementaire avec celui d'un exécutif local.
Le cumul bloque le renouvellement de la représentation et concentre les pouvoirs entre un nombre restreint de professionnels politiques. La limitation permettra d'accroître le nombre et la diversité des représentants, et, espérons le, renforcera la confiance en la République.
Nous regrettons cependant que la limitation dans le temps ait été rejetée, et nous poursuivrons la mobilisation face au cumul généralisé : avec près des trois quarts des députés qui cumulent, la France est championne d’Europe en la matière.
Dans un contexte de crise, l'éducation est un outil majeur de la cohésion sociale. Part importante du budget municipal, le choix d'équipement, la mise à disposition de personnel, les pratiques relèvent de choix éducatifs et politiques. Blois a entamé la construction d'un projet éducatif local pour tous, de 0 à 25 ans et plus. La journée du 27 mars, en présence de Philippe Meirieu, à la fois journée de réflexion et de pratiques pédagogiques, a été une bonne illustration de ce que nous voulons faire : la construction du PEL doit être collective, ouverte aux citoyens, et permettre une expression de tous les acteurs de l'éducation, de 0 à 100 ans (et plus...).
A l’heure des crises majeures, il est absurde d'imposer aux citoyens de grands projets coûteux et inutiles.
Ces LGV, ces aéroports, fruits de logiques productivistes au service de quelques intérêts privés sont dépassés. Notre Dame des Landes, où la force est utilisée contre la résistance au projet d’artificialisation des sols et de disparition de l’agriculture paysanne en est le symbole.
Nous avons besoin aujourd'hui d'une gestion économe des ressources et d'une protection sociale et environnementale renforcée.
La valeur de ce qui nous entoure n'est pas seulement financière, la défense de la sobriété aujourd'hui c'est la protection de nos enfants demain.
Poussés depuis des décennies à produire des cultures nécessitant une irrigation massive, au point que la moitié de nos ressources en eau y soit consacrée, les agriculteurs sont aujourd'hui les premières victimes d'une sécheresse exceptionnelle.
Par ailleurs, le débit de la Loire était en mai six fois inférieur à son niveau habituel, ce qui est inquiétant pour le refroidissement des centrales nucléaires. En 2003 1/4 du parc avait dû être arrêté. Le nucléaire consomme 25 000 fois plus d’eau par kWh produit que les énergies renouvelables !
Alors, les centrales ou l'irrigation ?D'autres choix sont possibles : interdire les agro-carburants, développer la polyculture, et sortir du nucléaire.
25 ans après Tchernobyl, la catastrophe de Fukushima apporte une fois de plus, une fois de trop, la démonstration que l'industrie nucléaire est une épée de Damoclès au-dessus de nos têtes et de celles de nos enfants. On nous explique que ce qui s'est passé à Fukushima ne peut pas arriver en France, comme on nous l'expliquait pour Tchernobyl.
La région Centre est la pourtant la deuxième région nucléaire du pays le plus nucléarisé du monde, le saviez-vous ? Deux incidents majeurs ont eu lieu à Saint Laurent, dont le plus grave qu'ait jamais connu notre pays, le saviez-vous ? Du plutonium a été rejeté dans la Loire de 1969 à 1985, aucune précaution n’a alors été mise en place pour protéger la population, le saviez-vous ? Il a fallu faire sauter à la dynamite la glace sur la Loire lors de l'hiver 198.... pour maîtriser le refroidissement du réacteur , le saviez-vous ? La centrale est située dans le lit majeur du fleuve, le saviez-vous ?L'usine de La Hague déverse chaque jour 400 m3 de liquides radioactifs dans la Manche, le saviez-vous ? Les déchets s'empilent sur des sites qu'il faudra surveiller pendant parfois des milliers d’années ; à Saint Laurent, 2000t de chemises de graphite irradiées sont ainsi entreposées, le saviez-vous ? Nous buvons quotidiennement à Blois l'eau de la Loire dans laquelle les centrales rejettent du tritium, élément cancérigène et mutagène avéré, le saviez-vous ?
« Déjà on ne respirait pas facilement dans ce monde torturé. Voici qu’une nouvelle angoisse nous est proposée qui a toutes les chances d’être définitive »
Nous adressons tout particulièrement nos vœux au nouveau ministre de la ville. Nous espérons que cette mission lui tiendra plus à cœur qu'au président du conseil général, qui décida de supprimer sa participation aux contrats urbains de cohésion sociale. Nous souhaitons également que le ministre interpelle le président du conseil général sur le Grenelle sauce Loir-et-Cher, notamment la pertinence d'une zone industrielle au Breuil, exigeant de coûteux et polluants aménagements bitumeux, en lieu et place de terres agricoles très fertiles. Un tel projet nuirait durablement au bon développement des villes et des campagnes du Loir-et-Cher.
Voici une autre version de notre tribune poisson d'avril, non retenue car jugée peu crédible, mais toujours en 700 caractères.
Face à la recrudescence d'accidents causés par les animaux qui ne respectent plus rien dans la forêt lointaine, la ville, sous la pression des zélécolos, a décidé le 1er avril l'installation de la vidéosurveillance des maisons de mère-grands et la réintroduction d'un loup, d'un agneau et de trois petit cochons.
Ces animaux, capturés dans le Mercantour, permettront une régulation raisonnée des chevreuils et sangliers qui prolifèrent, la construction de maisons en paille et en bois, et la mise en place de parcours pédagogiques et sportifs pour nos jeunes.
Rappelons que « Blois » provient du breton-celtique bleiz, qui signifie non pas à l'aise, mais loup.
Bonne année aux abeilles, coccinelles et vers de terre. Bonne santé aux pigeons, pandas, méduses... 2010 sera l'année de la biodiversité. Petites ou grosses bêtes, plantes sauvages, connues et méconnues, on va vous compter, et on va constater que beaucoup d'entre vous vont bientôt disparaître, en partie grâce à notre action civilisatrice.
2010 sera votre année, sera notre année : puisque la biodiversité permet de maintenir l'équilibre de la vie terrestre, nous sommes également concernés. Alors, découvrons là, défendons là, la biodiversité. Dans nos assiettes, nos jardins, nos espaces publics, c'est là qu'elle commence et là où nous pouvons agir.
Lors des fêtes de fin d'année, les soldes sont l'occasion de dépenses importantes pour les ménages. Et les analystes suivent de près ces deux mois dans la quête de signes messianiques d'une relance tant attendue de la consommation, et de l'économie. Pourtant, on sait tous que le haut niveau de consommation des pays riches, qui génère à la fois transports et déchets nous fait porter une lourde responsabilité dans la crise environnementale.
Ce modèle « consumériste » ne sera pas généralisable à long terme. On sait tous que la plupart de nos vêtements, de nos objets, et des jouets de nos enfants sont fabriqués dans des coins de la planète où la santé et les droits sociaux des ouvriers sont très mal respectés. Ce modèle-ci par contre, est en train de se généraliser, comme on peut malheureusement le constater dans notre pays, avec la remise en cause des services publics et des droits sociaux.
On peut aujourd'hui, grâce au label AB, faire le choix de manger bio pour répondre à la crise écologique. Il n'existe malheureusement pas, pour répondre à la crise sociale, de label officiel pour la protection des droits humains. C'est donc à chacun de régler ce dilemme entre éthique, désir d'avoir et pouvoir d'achat. Un triptyque pas toujours facile à équilibrer quand la propagande nous pousse à acheter d'abord (beaucoup) et réfléchir ensuite (pas trop).
Bon courage, nous sommes ce que nous consommons, ou pas.
A l’heure des crises majeures, il est absurde d'imposer aux citoyens de grands projets coûteux et inutiles.
