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2 janvier 2011 7 02 /01 /janvier /2011 23:53

 

Nous adressons tout particulièrement nos vœux au nouveau ministre de la ville. Nous espérons que cette mission lui tiendra plus à cœur qu'au président du conseil général, qui décida de supprimer sa participation aux contrats urbains de cohésion sociale. Nous souhaitons également que le ministre interpelle le président du conseil général sur le Grenelle sauce Loir-et-Cher, notamment la pertinence d'une zone industrielle au Breuil, exigeant de coûteux et polluants aménagements bitumeux, en lieu et place de terres agricoles très fertiles. Un tel projet nuirait durablement au bon développement des villes et des campagnes du Loir-et-Cher.  

Bonne année à tous.

Les élus écologistes blaisois.

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30 décembre 2010 4 30 /12 /décembre /2010 11:51

Intervention et discussion au cours du conseil communautaire du jeudi 16 décembre 2010

Dans la liste des délibérations du dernier conseil d'agglo, la 2010/370 évoquait la vente d'une parcelle sur la zone de développement de l'Ardoise à Cour-Cheverny au profit de la société Néolux, actuellement installée "provisoirement" (c'est le mot utilisé dans la délibération) au Breuil. J'ai profité de cette délibération pour interpeler les élus, et notament Michel Fromet, vice-président en charge du développement économique et conseiller général, sur la pertinence des projets du Conseil général pour le Breuil.

   Premièrement, on peut s'interroger sur la volonté de déménagement d'une entreprise déjà installée là-bas vers l'agglomération blésoise. La délibération répond partiellement à cette question dans ses attendus : "Néolux (...) souhaite acquérir un terrain dans une zone d'activité qui lui permette d'asseoir un développement rapide et pérenne dans un environnement conforme à son image "développement durable" ". Je laisse le lecteur tirer lui-même les conclusion de cette formule, mais moi j'en comprend que Le Breuil ne permet pas un développement rapide et pérenne et correspond mal (ou pas assez) à une image "développement durable".

    D'autre part, Agglopolys a plutôt intérêt à se pencher sérieusement sur la question, car le développement d'une zone d'activité au Breuil aura forcément des conséquences sur le territoire de l'agglomération. Outre la légitme interrogation sur l'implantation d'une zone industrielle à l'écart des zones urbaines de Blois et Vendôme, alors que ces deux villes disposent déjà d'un nombre non négligeable de friches, une zone dont l'expansion se fera forcément au détriment de terres arables très fertiles alors qu'on connaît les effets négatifs de la pression foncière et de l'urbanisation sur le monde agricole et les enjeux de la protection de ces espaces agricoles, il est nécessaire qu'Agglopolys adopte une position claire sur ce sujet et agisse en conséquence.

   Plusieurs élus après moi sont intervenus dans le même sens, en général pour exprimer leur scepticisme par rapport au Breuil, pas toujours, mais en tout cas tous d'accord pour demander la tenu d'un débat et l'adoption d'une position commune sur ce sujet. La réponse de Christophe Degruelle a répondu a cette attente, le président s'est engagé à ce que le sujet soit débattu afin qu'Aggloplys puisse adopter une position, sans toutefois indiquer d'échéance.

  Le plus intéressant a été la réponse de Michel Fromet, qui a expliqué être favorable au projet du Breuil, qu'il considère "utile" pour le département. Lui et les élus socialistes ont d'ailleurs soutenu l' aquisition de 30 ha de terrains supplémentaires au conseil général. Son explication a été la suivante : ces terres sont dans le prolongement de la zone actuelle, à droite de la route, cette acquisition ne porte donc pas atteinte à l'espace agricole, situé de l'autre côté. Il n'a malheureusement pas indiqué dans quel sens il fallait interpréter gauche et droite, et je n'ai pas eu l'occasion de lui demander si le conseil général faisait la différence entre des terres agricoles utiles et inutiles selon qu'elles sont situées à gauche ou à droite de la route.

 

François Thiollet.

 

PS : le conseil général a adopté son budget à la mi décembre, projet du Breuil inclus, avec l'abstention, bienveillante, des élus socialistes.

 

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28 octobre 2010 4 28 /10 /octobre /2010 10:45

 

Intervention au conseil municipal du 13 octobre à propos de la patinoire temporaire

*Le titre évoque la réponse faite à cette intervention par l'adjoint au sport, qualifiant ainsi nos propos  "innacceptables dans cette assemblée".

 

M. le maire,

certaines personnes trouveront sans doute que cette intervention est secondaire, inutile, voire à côté de la plaque. Pourtant je crois, j'espère, que nous partageons tous ici deux idées simples :

  • faire des économies d'énergie, pour réduire notre impact sur le climat c'est bien

  • faire des économies tout court, pour réduire limiter notre impact sur nos contribuables, c'est bien aussi

L'installation d'une patinoire temporaire nous est présenté aujourd'hui comme un principe acquis, dont acte. On nous soumet les tarifs, et nous veillerons tous à ce que cela coûte le moins possible à ceux qui en profiteront. Pour la collectivité, nous dépenserons environ 80 000 € pour un mois de glisse. Voilà pour le coût financier (sans compter la mobilisation des agents de la ville je suppose). Mais nous ne paierons pas que cela : nous dépenserons allègrement des quantités notables d'énergie1, nous utiliserons joyeusement des fluides réfrigérants toxiques et polluants2 et nous déverserons gaiement des quantités astronomiques d'eau potable pour maintenir quelques centimètres de glace... et de plaisir. Les enfants, les jeunes, les blésois, tout le monde aime ça.

La question que nous devons nous poser est la suivante : comment concilier notre plaisir et notre responsabilité ? Vous me direz que c'est comme pour les feux d'artifices, une dépense de « prestige », sauf que l'impact écologique d'une demi-heure de feux d'artifices est bien moindre qu'un mois de patinoire artificielle. De plus, si je ne connais pas à ce jour d'alternatives pyrotechniques, il existe des alternatives à la patinoire de glace qui sont bien plus intéressantes pour notre budget et notre planète. Je ne ferai pas ici la publicité des patinoires synthétiques, P. Candelloro fait ça mieux que moi. Je ne vous énumérerai pas la liste des communes ayant adopté cette solution qui permet d'offrir une patinoire aux habitants non seulement à Noël, mais à n'importe quel autre moment de l'année.

Si les enjeux du réchauffement climatique n'étaient pas si graves, à constater le paradoxe de cette situation qui consiste à produire du CO2 pour conserver la glace d'une patinoire alors qu'ailleurs c'est ce même CO2 qui fait fondre nos glaciers, on pourrait tous bien rigoler. Choisir aujourd'hui de changer de logique, choisir la créativité, l'imagination, pour des activités et des animations moins polluantes mais tout aussi joyeuses, c'est possible, c'est indispensable.


François Thiollet


1Pour une patinoire de 300 m2, c'est entre 2600 et 5200 kw/mois, soit l'équivalent d'une centaine de frigos en continu

2Notamment du glycol ou de l'ammoniac, selon les installations

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 22:47

 

Au conseil d'agglo le 30 septembre 2010

 

  • Du défi inter entreprise (bis):

 

J'ai précisé le sens de mon intervention le 24 juin au sujet du Défi inter entreprises, car, tel que rédigé dans le projet de compte-rendu, on comprend que je demande juste un élargissement de l'évènement à tous les salariés. Or j'étais intervenu pour expliquer qu'une manifestation organisée par Agglopolys devait pouvoir s'adresser à tous les habitants, qu'ils soient salariés ou chômeurs. Et il n'y a pas d'équipe de chômeurs dans le défi inter entreprise. De façon plus général, si je ne voit aucun inconvénient à ce que des entreprise organisent ce genre de manifestation, je me questionne quant à la participation d'Agglopolys au titre du « développement économique », et qui nous coûte chaque année...45 000 €.

 

  • Des (généreux) délégataires de services public :

Question au président : Le code général des collectivité territoriales prévoit dans l'article R2222-3 que les comptes des délégataires ayant plus de 75 000 € de recette soient en outre examiné par une commission de contrôle. Pourquoi une telle commission n'a-t-elle pas été mise en place au sein d'Agglopolys ?

  • Rapport annuel Kéolis (TUB)

- Dans les 8 280 314,70 € de charges, on ne repère pas quelle part représentent les frais de siège qui en sont pas (plus) indiqués tel quel dans le rapport. Personne n'a pu répondre à ma question.

 

  • Rapport annuel assainissement, remarques
  •  
    • pour Suez Ménars : la contribution des services centraux et recherche représente environ 5% des charges de de Suez, mais quasi doublement entre 2008 et 2009 : 499 à 828 €

    • pour SAUR St Denis, elle représente 6,5 % des charges (4022 €), soit une augmentation d'environ 50 % par rapport à 2008 (à l'époque ~3,5 % des charges)

    • pour SAUR la Chaussée (NB : + 75 000 € de recettes), les frais de siège représentent 5,9 % des charges en 2009,là encore en augmentation par rapport à 2008 (les frais de personnels, eux, baissent)

    • pour Véolia Blois (NB : + 75 000 € de recettes), doute sur la dénomination :

      • contribution des services centraux et recherche représente environ 1,2 % des charges, et sont en baisse (65 282 €)

      • mais il existe une redevance contractuelle de 225 135 € pour l'année 2009, en augmentation évidement, qui représente elle 5,4 % des charges !

  • Rapport sur la collecte des déchets :

Intervention : Arcante brûle chaque année 90 000 t., dont 25 000 t proviennent d'Agglopolys. On paie 104 € la tonne incinérée, soit la moitié du coût total de traitement. L'augmentation de 7 € par tonne en 2009 nous coûte donc 175 000 € de plus. Sachant que 1/3 de nos déchets ménagers sont constitués de déchets organiques, humides donc pas très rentables d'un point de vue calorifique alors qu'ils sont facilement valorisable par d'autres moyen !

selon le dernier rapport (mars 2010) de l'observatoire 41 : 68 % des déchets collectés en Loiret-Cher sont valorisés cette année, soit 10 points de moins que les objectifs du Plan pour 2010.La filière organique reste toujours éloignée des recommandations fixées.

  • ZAE des plantes à Sambin

Quelle justification ? Nous sommes toujours dans la logique du toujours plus, en contradiction avec les discours sur la protection des espaces agricoles, le contexte économique, et la gestion des espaces délaissés dans les communes.

  • Le Breuil

20000 € d'adhésion au syndicat pour la gestion du Breuil. Il s'agit en fait d'un dernier versement, pour les trois premier mois de l'année 2010, puisque le syndicat a cessé d'exister depuis. On apprend donc à l'occasion, que cela nous devait nous coûter jusque là 120 000 € par an !

 

François Thiollet

 

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19 septembre 2010 7 19 /09 /septembre /2010 22:10

 

Le regard que porte la société sur la jeunesse est paradoxal : d'un côté « la jeunesse » incarne un idéal du beau, du moderne que relaient sans complexe les marchands d'objets superflus et de temps de cerveaux disponibles pour vendre de la crème anti-ride, de la malbouffe ou des téléphones high tech. De l'autre « les jeunes », ceux dont parle les fait divers : violents, dépressifs, immatures, inconscients, blasés...etc...

 

Cette vision contradictoire a des conséquences fâcheuses sur la société. D'une part on assiste à une logique répressive visant à contenir une jeunesse dangereuse : caméras, couvre-feux, prisons, voire même l'intedictiond'accès à la citoyenneté pour certains mineurs. D'autre part, une fuite en avant consumériste et hédoniste, la recherche permanente du plaisir immédiat pour chacun, en cash ou à crédit.

 

Ces mauvaises réponses apportées à la jeunesse laissent de côté des problèmes fondamentaux : sous prétexte de modernité, d'adaptation, on précarise à tour de bras les jeunes générations. Les difficultés d'accès au logement, à la santé, au travail rencontrées par de nombreux jeunes sont aujourd'hui compensées par les solidarités familiales, et par leur adaptation à un mode de vie précaire, mais pour combien de temps ? Je ne sais pas quelle est la capacité des jeunes génération à transformer le monde dans ces conditions, la question que je me pose aujourd'hui est plutôt la suivante : quelle est la limite de ces générations pour subirce monde ?

 

Il est donc de notre devoir à tous, ce n'est pas seulement celui des parents ou de l'école, de faciliter l'intégration des jeunes dans la société. C'est notre intérêt que de s'adresser à la jeunesse, s'il on veut partager nos valeurs et préparer notre avenir commun. Écouter et tenir compte de l'expression des jeunes est indispensable si l'on veut arriver à construire une société qui mélange les générations plutôt que de les opposer.

 

La modeste ambition de ce premier forum est celle-là : offrir à la jeunesse blésoise, un espace de valorisation de ce qu'elle sait faire de bien ; donner aux jeunes blésois l'occasion d'exprimer des avis sur des sujets qui les concernent ; se rencontrer, s'amuser, discuter, réfléchir et faire la fête, ensemble.

 

La jeunesse n'est pas un problème. C'est une ressource inépuisable (et renouvelable).

 

François Thiollet

 

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18 septembre 2010 6 18 /09 /septembre /2010 13:27

 

La célébration des 10 ans de l'usine d' Arcante cette semaine est l'occasion d'apporter un point de vue sans doute différent de la probable satisfaction générale affichée par les commanditaires et les gérants de l'« unité de valorisation énergétique » de Blois. L'objet de cette tribune n'est pas de remettre aujourd'hui en question les décisions du passé, ni de critiquer la gestion actuelle de l'usine, mais plutôt d'alimenter le débat sur la gestion de nos déchets : il faut absolument en mesurer les coûts financiers et écologiques si on veut pouvoir les maîtriser dans les années à venir. La collecte et le traitement des déchets représentent une part importante des dépenses des collectivités locales, cela reste pourtant un sujet mineur des assemblées, abordé plus souvent sous l'angle technique que sous l'angle politique. Il faut se poser la question de nos choix, et de leurs conséquences à moyen et à long terme.

 

  L'incinération, une dépendance écologiquement funeste

L'incinérateur de Blois brûle chaque année environ 90 000 tonnes de déchets, les ¾ de ces déchets sont des ordures ménagères, dont environ la moitié proviennent de VALECO. Tout le monde croyait que VALECO bénéficiait du tarif le plus bas appliqué par Arcante à ses clients, on s'est récemment rendu compte que ce n'était pas le cas, puisque rien dans le contrat n'oblige Arcante à respecter cela. Un compromis a été trouvé avec l'avenant 15, en proposant à VALECO une forme d'intéressement aux bénéfices de l'usine.

Ce qui paraît à court terme une solution intéressante, aura pourtant plutôt tendance à renforcer notre dépendance à l'incinérateur. Pour fonctionner, Arcante a besoin de brûler des déchets. Chaque tonne destinée à l'incinération est payée par VALECO. L'intérêt de VALECO est a priori, pour payer moins et polluer moins, de réduire la quantité de déchets incinérés, mais l'usine ne fonctionne efficacement que quand elle tourne à plein, aussi, quand les quantités fournies localement sont insuffisantes, elle va chercher ailleurs, parfois assez loin, les tonnes qui lui manquent, et pour les attirer...elle fait un prix. Et, comme Arcante, qui est une entreprise privée, doit faire du bénéfice, elle répercutera sur ses clients "captifs" ses coûts de revient. Et nous nous retrouvons confrontés à deux intérêts inconciliables : réduire nos ordures ménagères et payer un coût raisonnable la tonne incinérée. Un véritable dilemme, une dépendance au fonctionnement optimal de l'usine, que renforce un possible intéressement aux bénéfices.

 

  Valorisation énergétique et pollution

Une des raisons le plus souvent mise en avant aujourd'hui pour justifier de l'intérêt de l'incinération est la production d'énergie, sous forme de chaleur et d'électricité. Pourtant, le rendement énergétique des incinérateurs français reste relativement faible par rapport aux moyennes européennes et c'est logique puisque les déchets ne sont pas un vrai carburant. On utilise, pour justifier l'impact en terme d'économie d'énergie, des comparaison avec les énergies fossiles les plus émettrices de gaz à effet de serre, pas forcément concluantes1, mais jamais avec les énergies renouvelables. Par contre, un incinérateur génère d'autres pollutions qui sont loin d'être négligeables :

    • Les pollutions atmosphériques, dont les dioxines2, l'un des polluants les plus toxiques, ne sont qu'une partie des 2000 molécules crachées dans les fumées.

       

    • Des résidus de combustion, qui représentent environ ¼ du tonnage initial, les mâchefers (solides), chargés de métaux lourds et de polluants organiques (qui partent en général en sous-couches de revêtement routier).

    • Des résidus de traitement de fumées, les REFIOM, très toxiques (qu'on enterre).

      Il faut savoir enfin que, suite au Grenelle de l'environnement, les tarifs applicables à l'incinération de la taxe générale sur les activité polluantes (TGAP) vont doublés entre 2009 et 2013. Voilà qui ne réduira sûrement pas le coût de la tonne incinérée.

 

L'après incinération commence aujourd'hui

Si nous sommes contraint de gérer au mieux l'incinérateur jusqu'au terme de la délégation de service public, il est indispensable de construire aujourd'hui des solutions alternatives pour la gestions de nos déchets, afin de réduire notre dépendance, les coûts de collecte et de traitement, et minorer notre impact environnemental. Trois pistes sont à explorer en priorité :

  1. Réduire la production de déchets à la source, par la mise en place d'un plan local de prévention des déchets. En 2008, on compte pour le secteur de VALECO 649 Kg de déchets par habitant, soit 17 kg de plus qu'en 2003 (+ 2,7 %). Or le Grenelle de l'environnement fixe comme objectif une réduction de 7 % par habitant au cours des cinq prochaines années !

  2. Développer les solutions de compostage décentralisé. Les fermentescibles représentent 30% de nos déchets ménagers, ce sont des déchets humides, qu'on peu facilement valoriser pour des coûts d'aménagements très modestes.

  3. Revoir les collectes d'ordures ménagères, en réduisant le nombre de passages, en augmentant les points d'apport volontaire en zone urbaine et en travaillant dès aujourd'hui à la mise en place de la redevance incitative. La création de cette redevance sur Besançon a permis de réduire de 100 kg/an/hab la quantité d'ordures ménagères.

 

A terme, il faudra aussi nous interroger sur la maîtrise publique de la gestion des déchets, meilleur moyen pour mettre en place de véritables alternatives (ressourceries, circuits courts...).

 

 

L'augmentation régulière du coût du traitement des déchets commence à interpeller sérieusement les élus locaux, il est temps d'envisager d'autres solutions. En France nous recyclons et compostons 29 % de nos déchets municipaux, c'est-à-dire moins qu'en Italie, en Espagne, ou en Belgique où ce taux dépasse les 50%. Le rôle des collectivités est d' impulser cette dynamique pour une réduction massive de nos déchets, la prévention restant le plus sûr moyen de réduire nos coûts et notre impact sur l'environnement.

 

 

  François Thiollet

 

1D'après le centre d'analyse stratégique français, la quantité de CO2 émise par les déchets est de 860 à 1548 gCO2/kWh électrique produit, valeurs proches de celles du charbon (915) et du fioul (676) et très supérieures à la cogénération au gaz (230 à 380).

2Le 9 septembre dernier, France 2 a diffusé un documentaire sur les dessous juridiques de l'affaire de l'incinérateur de Gilly sur Isère. Novergie, exploitant, comparaitra en correctionnel fin novembre.

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4 août 2010 3 04 /08 /août /2010 13:50

Paris, le 4 août 2010


Une avalanche de discours et d’annonces provocatrices s’est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu’au plus haut niveau de l’Etat, on entend des propos qui étaient jusqu’à présent l’apanage de l’extrême droite. Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d’enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d’origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l’égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d’une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l’Etat sont passées de l’exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l’œuvre dans cette démarche s’inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s’agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d’assurer la sûreté républicaine, mais bien d’une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l’élection, aucun responsable politique n’a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s’est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l’avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l’attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l’article 1er de la Constitution « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Nous n’accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l’ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l’ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l’occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l’égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l’Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT),La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d’Asile, Gauche unitaire, Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l’Homme (LDH), Ligue de l’enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 10:00

  • Intervention à propos du voeu pour le soutien à Aung San Suu Kyi

 

 

Monsieur le maire,

Je voudrais profiter de l'occasion pour saluer le travail acharné de nos dirigeant, notamment dans ce combat pour la démocratie. Je rappelle qu'en août dernier, en réponse à la nouvelle condamnation de Aung San Suu Kyi. Nicolas Sarkozy a réclamé deà l'UE de "nouvelles sanctions" à l'encontre de la Birmanie touchant "tout particulièrement" les ressources qu'elle tire de "l'exploitation...du bois et des rubis". Un geste fort, qui pénalise tous les consommateurs de rubis que nous sommes. Notre président à malencontreusement négligé dans sa demande le gaz et le pétrole, deux matières premières négligeables qu'exploite Total en Birmanie, et qui rapportent à la junte au pouvoir 141 millions d'euros par an. Il ne faut bien sûr pas avoir de positions dogmatique à ce sujet, et on peut s'en remettre au réalisme et à la bonne foi de l'entreprise en la matière :

« La carte des gisements d’hydrocarbures dans le monde ne coïncide pas avec celle des régimes démocratiques ». « Partout où le Groupe est présent, il a pour objectif de réaliser des projets économiques rentables dans le respect des lois locales et internationales applicables, et en conformité avec son propre Code de Conduite. Total (...) souhaite contribuer au développement économique et social et à la protection de l’environnement dans tous les pays où elle se trouve. »

Le principal sous-traitant en effectifs de Total sur place est l'armée birmane, qui recourt rgulièrement au travail forcé. En 2006, Total a indemnisé huit victimes de ces mauvais traitements mettant un terme à une procédure instruite contre lui au tribunal de Nanterre pour crime de séquestration, la qualification en droit français du travail forcé.

 

Monsieur le maire, il se trouve que nous n'avons pas les moyens de Nicolas Sarkozy, mais il se trouve que la ville de Blois elle aussi verse indirectement chaque année son pécule à ceux qui opprime Aung San Suu Kyi, puisque Total est notre principal fournisseur de produits pétroliers. Nous pouvons agir. Au moins, dans un premier temps, en interpelant officiellement et publiquement notre fournisseur sur ses activités en Birmanie, d'autre part en se penchant sur nos marchés publics : nous ne pouvons malheureusement pas intégrer le respect des droits de l'homme dans nos appels d'offre (incroyable, non ?), mais nous pouvons sans doute agir pour endiguer au maximum, si ce n'est TOTALement la part de ceux qui cautionne l'une des pires dictatures de cette planète.

 

François Thiollet

*la Fédération internationale des droits de l'homme estime à 141 millions d'euros par an les royalties versés par Total à la junte birmane

 

 

  • Intervention à propos du nouveau règlement des crèches

 

Monsieur le maire,

Rééquilibrer les situations en fixant pour tous un maximum de 9 semaines de vacances, sous-entend comme une évidence qu'au-delà de cette quantité raisonnable, la crèche n'est plus un mode de garde adapté. Il se trouve que la plupart des personnels de l'éducation nationale bénéficient de 2 mois de congés supplémentaires, c'est à dire 16 semaines. Ce privilège peut être vu comme intolérable par tout bon républicain qui se respecte, à qui il semblerait normal de rétablir une justice sociale en obligeant ces familles à laisser leurs enfants à la crèche même quand ils sont disponibles pour s'en occuper ! Ces familles auront évidemment le choix d'aller faire garder leurs enfants ailleurs, partout où l'on voudra bien d'eux, et la ville aura le plaisir de libérer une place pour un autre enfant, plus assidu. On peut je pense d'ailleurs aller plus loin en se demandant s'il est bien raisonnable de confier nos propres enfants à ces privilégiés qui connaissent si mal le sens de la valeur travail.


Un autre choix était possible. Si rééquilibrage il fallait, il aurait pu être placé sous le signe du respect de l'ensemble de ces personnels, en reconnaissant le fait que ces deux mois correspondent à une période chômée contrainte, revoir par exemple le montant des salaires sur les 10 mois restant, les titulaires ayant des revenus annualisés. Cette solution revient financièrement quasiment au même pour eux (+20 %), mais les enfants n'auraient au moins pas à subir cette logique du remplissage : si leurs parents ont la possibilité de les garder avec eux sur cette période, pourquoi le leur refuser ?

 

Il y a un moment ou la logique de l'optimisation des structures et du personnel devient contradictoire avec quelques principes de base de l'éducation et du service public de la petite enfance.

 

Nous nous sommes abstenus sur ce vote.

 

François Thiollet

 

 

 

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27 mai 2010 4 27 /05 /mai /2010 09:42

 

Discours de présentation de Tirs d'ailleurs, le 9 mai 2010 à la Halle aux grains

 

En 1939, ils étaient près de 400 000 « indigènes » dans les rangs de l'armée française. Quand on est allé les cherché, on ne leur a pas demandé s'ils parlait la langue, si leur père était polygame ou si leurs sœurs était voilées. La France avait besoin de soldats, quitte à envoyer des ses gendarmes pour convaincre ces jeunes d'aller défendre « leur pays », cette République dont ils n'étaient pour la plupart même pas citoyens. Et ils se sont battus, et ils sont morts. A 20 ans, à peine plus âgés que les jeunes qui vont se produire devant vous ce soir.

Merci à tout ceux qui ont permis la réalisation de ce spectacle de nous offrir l'occasion de connaître l'histoire de ces hommes. Ce travail est utile à notre mémoire de blésois, à notre mémoire de citoyen. On espère que la chance qui nous est donnée de vous voir pourra profiter à d'autres, je pense tout particulièrement aux jeunes de notre ville. La flamme de la mémoire, comme celle de la résistance, ne doit pas s'éteindre.

Je crois que pour notre ville, et pour notre pays, ce que montre la réalisation de tels spectacles, c'est que pour transmettre, il faut permettre. On n'impose pas des valeurs parce qu'elles sont les notres, on partage des valeurs parce qu'elles sont justes. La puissance des mots liberté, égalité, fraternité, c'est qu'ils sont universels. Partout et toujours, ce sont ces valeurs qui nous ont permis, qui nous permettront de vivre dignement.

 

François Thiollet

 

http://www.dailymotion.com/video/xd4seq_tirs-d-ailleurs_creation

Revue de presse :

http://www.blois.maville.com/actu/actudet_-%E2%80%9C-Tirs-d%E2%80%99ailleurs-%E2%80%9D-touche-en-plein-c%C5%93ur-_loc-1369245_actu.Htm

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14 avril 2010 3 14 /04 /avril /2010 09:04

 

Voici une autre version de notre tribune poisson d'avril, non retenue car jugée peu crédible, mais toujours en 700 caractères. 

Face à la recrudescence d'accidents causés par les animaux qui ne respectent plus rien dans la forêt lointaine, la ville, sous la pression des zélécolos, a décidé le 1er avril l'installation de la vidéosurveillance des maisons de mère-grands et la réintroduction d'un loup, d'un agneau et de trois petit cochons.

Ces animaux, capturés dans le Mercantour, permettront une régulation raisonnée des chevreuils et sangliers qui prolifèrent, la construction de maisons en paille et en bois, et la mise en place de parcours pédagogiques et sportifs pour nos jeunes.

Rappelons que « Blois » provient du breton-celtique bleiz, qui signifie non pas à l'aise, mais loup.

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