A l'ordre du jour du conseil d'agglo du vendredi 7 novembre se trouvait la délibération n°363 concernant la réalisation d'une étude sur une probable seconde sortie d'autoroute.
Dans l'exposé des motifs, après l'énumération des bienfaits que l'autoroute apporte à la population (vous m'en direz tant), il était question d'étudier "la pertinence" d'une deuxième sortie d'autoroute.
Or, étrangement, dans la proposition, deux objectifs pour l'étude : "déterminer l'emplacement... puis la faisabilité..." ; il n'était donc question ni d'état des lieux, ni de pertinence, ni donc des alternatives, d'une seconde sortie d'autoroute.
Nous avions avec François Bourdillon interpellé Christophe Degruelle et nos camarades de l'agglo à ce sujet, leur indiquant notre opposition à cette délibération telle qu'elle était présentée.
En arrivant au conseil, tenant compte de nos remarques, le texte de la délbération avait été modifié et intégrait désormais l'étude de la pertinence de cette sortie. C'était déjà un mieux, mais il restait quand même problématique que la même étude ait en charge d'évaluer l'utilité de cette sortie d'autoroute puis la détermination de son emplacement et sa faisabilité.
Marc Gricourt est intervenu le premier pour indiquer sa gêne, et de façon très pertinente, soulignant le parti pris de la formulation de la délibération, le déséquilibre entre cette proposition et les recommandations du SCOT, et son incompatibilité avec le Grenelle de l'environnement. C'était très bien, François a poursuivi, en exposant de façon très précise les incohérences d'un tel projet : par exemple, l'étude envisage un emplacement entre la sortie actuelle et la limite Est du département, soit à 8 km de la sortie de Chateaurenault !
Ce qui fut positivement surprenant, c'est que nombre d'élus exprimèrent alors leurs scepticisme, voire leur hostilité à ce projet. Le président d'agglomération a alors très bien réagi, soulignant la nécessité d'un débat politique argumenté et proposant à un petit groupe (Stéphane Baudu, Hervé Mesnager et François Bourdillon) de réécrire la délibération.
La seconde mouture se limita donc à un exposé très bref des motifs et fixait à l'étude un seul objectif : la pertinence d'une seconde sortie d'autoroute. Guy Auboire a proposé un amendement : puisque désormais les objectifs étaient moindres, que les 45 000 euros initialement prévus pour son financement (15 000 euros pour l'agglo) soit un plafond. La délibération a été adoptée à l'unanimité.
Bien sûr, ce débat ne fait que commencer, et je pense que d'autres études (la salle de sport par exemple) sont plus prioritaires que celle-là. Mais la qualité des échanges, l'écoute entre l'exécutif et les conseillers est, j'en suis convaincu, le bon moyen d'aborder des problèmes qui diviseront forcément les élus. C'est plutôt un bon signe pour aborder l'autre question qui nous tient à coeur : la mise en place du tri sélectif en porte à porte.
François Thiollet